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Fermetures de routes à Annaba

L’indice d’une fragmentation sociale

Devenue un phénomène alarmant, la fermeture des axes routiers par les citoyens à Annaba, c’est aussi un calvaire persistant.

La contestation sociale, s'exprimant par le recours à la fermeture ou à l'obstruction des axes routiers dans les différentes communes de la wilaya d'Annaba, a pris des proportions démesurées, pour ne pas dire alarmantes. Ce scénario à répétition, même s'il reflète la fragilité sociale et traduit la détresse citoyenne, demeure, toutefois, un agissement en contradiction avec les valeurs morales et sociales. Ce phénomène récurrent est aussi source de désagréments, dont l'atteinte au droit des automobilistes, quant à l'usage des axes routiers souvent bloqués par les citoyens. Ce désolant constat a suscité la réaction du premier responsable de la wilaya d'Annaba. Il faut noter que c'est une première pour Annaba, où un wali tient compte de ce phénomène devenu, au fil du temps, social. Conscient des conséquences désastreuses pour l'économie et le développement de la région, Djamel Eddine Berrimi a décidé de passer à l'action pour freiner le phénomène du blocage des routes à Annaba. Il a indiqué en ce sens et en marge d'une sortie d'inspection dans plusieurs communes de sa circonscription de compétence, que la commission sécuritaire de la wilaya d'Annaba, va tenir une réunion à l'effet de trouver les solutions idoines pour ces fermetures à répétition des routes, notamment au niveau de la RN 44 reliant Annaba à Skikda. Cet agissement motivé par le ma-laise social, ne donne pas le droit de prendre en otage, le droit d'autrui. À travers cette logique, le premier responsable, tout autant que les citoyens, déni-grent ce comportement irresponsable. Tout en qualifiant d'incivisme l'acte, le wali d'Annaba et les habitants estiment que le recours à cette pratique ne peut en aucun cas faire pression sur les pouvoirs locaux, à l'effet d'une éventuelle prise en charge de leurs doléances. Ces dernières qui s'articulent, notons-le, le plus souvent autour de préoccupations sociales, dont entre autres, le logement, l'eau et l'électricité ou encore le transport scolaire, comme ce fut le cas des dernières semaines où le blocage de la RN 44 a enregistré un pic élevé. Les habitants de plusieurs localités situées sur le tronçon de la RN 44, Oued Ennil, Kherazza et Oued Ziad entre autres, ont procédé à la fermeture de ce principal axe routier. «Pour un oui, pour un non, on ferme un axe routier ou une voie de circulation, ce n'est pas normal», s'est offusqué un automobiliste.
Le conducteur, habitant la nouvelle-ville de Draâ Errich, a été coincé pendant des heures avec des centaines d'autres. «On a bloqué la route au niveau de Oued Ziad, ce qui nous a valu une attente de plus de deux heures», a déploré l'interlocuteur. Pour beaucoup de cas, les revendications soulevées ont trait au logement ou à l'amélioration du cadre de vie entre autres. Les habitants de plusieurs communes et localités à Annaba, y recourent pour faire pression sur les autorités locales. Celles-ci qui, convient-il de souligner, ne sont pas parvenues à instaurer un système de dialogue, en dépit de l'ouverture des voies du dialogue, il semble que la réinstauration de la confiance citoyen-administration, n'est pas encore acquise. C'est dire qu'il s'agit d'un combat de longue haleine auquel font face les pouvoirs publics à Annaba. En attendant de probants résultats, le phénomène continue d'exacerber à plus d'un titre et suscite l'indignation des populations qui en paient les conséquences.

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