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Cancer du sein

La cote d’alerte

Les spécialistes préconisent «un style de vie basé sur l’activité physique et un régime alimentaire pauvre en sucres et graisses».

Octobre rose. Le cancer du sein, qui n’est pas un simple bobo à traiter aussi facilement que l’on pense, revient cette semaine. Il revient dans le volet lié à la prévention. Les spécialistes, regroupés jeudi à l’occasion d’une journée d’étude et de sensibilisation sur le cancer du sein, organisée par l’Etablissement hospitalo-universitaire d’Oran, tirent l’alarme en mettant en garde contre les facteurs le déclenchant.
Premier élément soulevé, ces spécialistes ont unanimes à mettre en garde contre l’obésité touchant de plus en plus de femmes algériennes. Pour eux, la corpulence, ou encore le surpoids, double le risque de contracter le cancer du sein. Lors de son intervention, le professeur Belkacem Chafi, chef du pôle Mère-enfant a, en ce sens, souligné que «l’obésité représente un facteur de risque du cancer du sein chez la femme».
Il n’a pas omis de souligner que «l’obésité ajoutée à la ménopause aggravent ce risque en le multipliant par sept». «Le temps est calculé, d’où la sensibilisation accrue», a-t-il souligné expliquant qu’«il faut agir plus dans l’information et la sensibilisation pour le dépistage précoce avant qu’il ne soit trop tard». Il préconise en ce sens «la nécessité d’adopter un style de vie basé sur l’activité physique et un régime alimentaire pauvre en sucres et graisses qui pourrait aider, mais le plus important est de se dépister le plus précocement possible». Pour sa part le professeur Khadidja Terki du service d’épidémiologie et médecine préventive de l’EHU a fait état de plusieurs cancers. elle a, dans ce chapitre, soutenu que «ce facteur de risque concerne plusieurs cancers dont ceux de l’œsophage, du colon-rectum, du pancréas, du foie, du rein, de la vésicule biliaire et du sein après la ménopause». Il est donc impératif de faire prendre conscience à la femme en la mettant en garde contre le surpoids bien avant la ménopause et ce «afin qu’elle adopte un autre style de vie et d’alimentation». La côte d’alerte est à son comble.
2158 cas de cancersrecensés en six mois
Le registre régional du cancer fait état de plus de 7 927 cas de cancers recensés en 2017 dans 14 wilayas de l’Ouest et du Sud-Ouest du pays.
La wilaya d’Oran se taille la part du lion en occupant la première place avec près de 1 860 cas confirmés dont 560 cancers du sein. Cette pathologie représente près de 52% des cancers chez la femme.
Les chiffres de ce registre montrent également une augmentation du taux du cancer du poumon et des bronches chez la femme, à Oran essentiellement et dans d’autres wilayas qui serait due au fait que des femmes fument aussi bien la cigarette que la chicha. Les présents ont eu droit à une autre communication portant essentiellement sur «le traitement du cancer du sein», conférence dédiée spécialement au personnel de la santé et des paramédicaux. Lors des débats, les interventions ont abordé, notamment les attitudes à adopter en cas de tumeurs bénignes ou de kystes mammaires et les traitements les plus fiables en Algérie.
Cette pathologie dont le dépistage est tant recommandé prend de l’ampleur. À l’instar du reste du pays, cette maladie se développe dans la wilaya d’Oran. Elle est en augmentation constante.
L’indispensable dépistage
Les bilans fournis par la direction de la santé de la wilaya font état de 2158 cas enregistrés durant le premier semestre de l’année contre 1 705 cas lors de la même période de l’année passée, C’est-à-dire en 2018. Le responsable de la communication près la direction de la santé de la wilaya souligne que «le nombre de nouveaux cas de cancer du sein ne cesse d’augmenter dans la wilaya d’Oran». Avant que le bilan final de l’année en cours ne soit bouclé, le même responsable a ajouté que «l’on s’attend à voir le chiffre des nouveaux cas doubler en 2019 par rapport à l’année 2018».
Tous les indices indiquent une telle réalité, à commencer par les chiffres en augmentation depuis 2017 où l’on a enregistré 1 305 cancers tous genres confondus», a-t-il expliqué. Est-ce la cote d’alerte ? Rien n’indique le contraire. «C’est une réalité alarmante», a souligné le professeur Chafi, chef du pôle maternité à l’EHU d’Oran. Les facteurs provoquant l’apparition de cette maladie sont multiples et variés. Le professeur Chafi estime que «les aliments transformés, le stress et la pollution favorisent l’apparition du cancer du sein et le cancer de manière générale». Le ton est à prendre, à l’avance, toutes les dispositions nécessaires en se lançant dans un travail de fourmi pour contrecarrer cette maladie.
Les spécialistes sont unanimes à mettre l’accent sur l’importance du dépistage précoce du cancer du sein. Dans le tas, ils recommandent de pratiquer «l’autopalpation comme moyen de dépistage et amener tout un chacun à adopter ce geste qui peut être salvateur». La sécurité sociale se met entièrement de la partie en prenant socialement en charge les malades en leur assurant l’assistance nécessaire pour leur traitement. Le directeur de l’agence d’Oran de la Cnas, Lotfi Mesli , dira en ce sens que «la caisse couvre les congés de maladie pour le cancer à hauteur de 100%, de même que pour la couverture des médicaments qui sont tous remboursés à 100% ».
La Cnas d’Oran lance, à l’occasion, une campagne de sensibilisation du 20 au 24 octobre en cours. Celle-ci touchera différentes catégories de femmes travailleuses et rurales, notamment pour les sensibiliser sur la maladie et l’importance du dépistage précoce du cancer du sein.

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