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Projets LPA à Bouira

Le calvaire continue pour les souscripteurs

«Notre patience a atteint ses limites. Nous demandons aux responsables de mettre en demeure ces promoteurs pour activer les chantiers à l’arrêt», exigeaient les manifestants.

Les souscripteurs des différents projets de réalisation de logements publics aidés (LPA) implantés à travers le chef-lieu de la wilaya sont revenus à la charge lundi dernier, exigeant de voir le premier responsable de la wilaya. «Nous sommes las d’attendre et d’entendre des promesses qui ne sont jamais tenues. Aujourd’hui, nous demandons nos logements sans plus attendre. Les responsables compatissent mais ne ressentent pas ce que nous endurons», nous confie le porte-parole des souscripteurs du projet des 60 Logements implantés sur le site U21. Dans un écrit adressé au wali, les protestataires retracent les épisodes de ce feuilleton qui perdure depuis des années. Unanimement les manifestants représentant les projets POS U 21 des 60 Logts /POS U8 des 100 Logts/POS UF2 des 60 Logts / POS U 21 des 80 Logts/ et les souscripteurs des 300 logements formule LPA domiciliés sur la RN5. L’agence publique foncière connaît une situation d’instabilité depuis le limogeage et les poursuites engagées contre son directeur général. Depuis, deux cadres se sont succédé à sa tête mais la situation va de mal en pis, selon des fonctionnaires qui craignent sa disparition. Les clients du promoteur public, dont l’agence foncière de Bouira, qui devait réaliser les 300 logements lancés en 2013 ont exprimé leur ras le bol d’une attente qui se prolonge. Ce qui accentue le mécontentement reste le fait qu’on continue à confier à cet organisme public, un plan de charge de plus en plus important. «Il faut d’abord exiger de ce promoteur la livraison des logements avant de lui confier la réalisation d’autres», ajoute notre interlocuteur. Du côté de la direction de l’agence l’on évoque des problèmes avec les entreprises. Ces dernières renvoient la balle au promoteur qui, selon un entrepreneur reste un mauvais payeur. «Les souscripteurs du projet des 2 200 logements Aadl vont habiter avant nous, qui avons engagé nos économies depuis plus de 8 années», nous affirme un protestataire. Le recours à la justice est une option redoutée par ces souscripteurs. «Si nous recourons à la justice, l’affaire peut encore prendre beaucoup de temps, ce qui veut dire d’autres loyers à payer, des frais, alors que toutes nos économies ont été consommées», ajoute le porte-parole des manifestants qui se sont constitués en association. Les fonctionnaires de l’agence foncière de wilaya prennent position à travers plusieurs actions et manifestations devant le siège. Pour préserver leur gagne-pain, les fonctionnaires tirent la sonnette d’alarme sur «une situation conflictuelle et belliqueuse qui domine au sein de cette institution publique ». Les employés ont fixé comme priorité le départ du directeur dans leur plateforme de revendications. Précisons que les travailleurs de l’agence de gestion et de régularisation du foncier de la wilaya de Bouira ont entamé plusieurs grèves pour faire valoir leurs revendications. Cette agence, une Epic, a aussi le statut de promoteur immobilier. Depuis bientôt deux ans et suite au limogeage de son directeur, cet organisme public se débat dans une situation d’incertitude totale avec l’arrêt de la totalité de ses projets. Même si jusqu’à hier, aucun travailleur ne détenait une quelconque créance auprès de l’agence, les travailleurs en colère craignent de voir leur unique source de vie se tarir. « Notre agence est passée d’une aisance totale en matière de finances à une situation des plus critiques», nous confiait un manifestant. «L’actuel directeur, qui est souvent absent, vient de suspendre un cadre au motif qu’il n’a rien fait contre les grévistes. Cet abus de pouvoir est celui de trop et ce directeur est décrié unanimement par les personnels de l’agence», confiait notre interlocuteur. Au regard de la situation actuelle de celle-ci l’on a l’impression qu’il y a une volonté délibérée de la casser, surtout qu’elle concurrence les autres promoteurs qui ont pignon sur rue. Lors d’une visite des divers chantiers de réalisation des logements LPA confiés à ce promoteur public, les souscripteurs ont unanimement chargé la direction de l’agence. En présence du directeur, un souscripteur, les larmes aux yeux, dira : « On nous promet chaque fois un dénouement à ces projets, dont certains datent de 2013, mais à chaque échéance, on nous annonce des prolongations. Notre quotidien est devenu un vrai calvaire.»

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