{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Annaba

Les boulangers menacent de débrayer

Les prémices d’une grève semblent se préciser, si les doléances des boulangers de la wilaya de Annaba, ne seront pas prises en compte.

Après trois ans, depuis leur mouvement de grève observé en 2017, le collectif des boulangers de la wilaya de Annaba, est revenu à la charge. Les professionnels des produits de la boulangeris, ont remis, vendredi dernier, en tête de leur action, une série de revendications, lit-on sur la page facebook, de l'Union générale des commerçants et des artisans algériens l'Ugcaa de Annaba. La menace de grève est motivée par l'évolution de la détérioration de la situation des boulangers de la wilaya de Annaba, lit-on encore sur le même statut. Dès l'annonce du débrayage, les responsables du bureau de l'Ugcaa de Annaba, sont aussitôt intervenus, pour tenter de désamorcer une véritable bombe à retardement, si les boulangers mettaient leurs menaces à exécution, surtout qu'il s'agit de la grève d'une journée, durant laquelle tous les ménages de la wilaya de Annaba, seront privés de pain. L'intervention in extremis du bureau de l'Ugcaa, a quelque peu atténué la colère des boulangers, mais surtout maîtrisé la situation. Les responsables du bureau local de l'Union nationale des commerçants et des artisans algériens de Annaba, ont tenu une réunion avec les représentants du secteur de la boulangerie dans la wilaya, au cours de laquelle ces derniers ont réitéré leurs classiques revendications, dont l'augmentation de la marge bénéficiaire. Pour le collectif des boulangers de Annaba, le prix de revient du pain est en constante augmentation, alors que le prix de vente reste inchangé. En somme, les boulangers revendiquent une redéfinition de la marge bénéficiaire. Une doléance qui, selon certains d'entre eux, demeure principale, car convient-il de le rappeler, les revendications soulevées en 2017, avaient également trait à ces mêmes points, dont outre leur situation socioprofessionnelle jugée «critique» et la lourdeur des charges qui grèvent une bonne partie de la marge bénéficiaire ou encore le refus de la direction de les recevoir, en bloquant le dialogue et les voies susceptibles d'arriver à désamorcer cette crise où se dépêtre le boulanger qui, pour la majorité de la corporation, n'arrive plus à joindre les deux bouts, ont déploré nos interlocuteurs. Ces situations et bien d'autres, soulevées à moult occasions, nous dit-on, n'ont pas trouvé d'écho. Pour le moment, la menace de grève ne tient qu'à un fil. Le bureau de l'Ugcaa de Annaba, a usé de toutes les manoeuvres, afin de dissuader les boulangers de placer l'action en stand-by, notamment en cette pandémie du Covid-19. Mais la sagesse l'a emporté et les boulangers ont suspendu leur grève d'une journée sans pain; ils demeurent, néanmoins, déterminés à veiller à ce que leurs revendications soient satisfaites. Le fait de ne pas abdiquer est synonyme d'un temps mort, à la faveur du collectif des boulangers de Annaba, puisque le consommateur sera, tôt ou tard, otage d'un débrayage dont seul le dénouement de cette situation mettra fin aux appréhensions du consommateur, puisque convient-il de noter, même sollicités, pour ne pas agir durant cette période sanitaire délicate due à la pandémie du coronavirus, les boulangers, ne pourront pas retenir leur colère aussi longtemps.
Le Covid-19 a encore de beaux jours devant lui et les boulangers sont pressés d'obtenir la satisfaction de leurs revendications. Situation difficile quand on sait que la menace de grève peut être brandie à tout moment. En attendant d'éventuels rebondissements, il est utile de noter que ce problème est présent au niveau national et dépasse certainement les prérogatives de la direction du commerce de la wilaya. Pour l'heure, l'on se demande s'il y aura du pain ou pas à Annaba, dans les tout prochains jours? Il faut admettre que la décision de débrayage d'une des corporations les plus importantes intervient, rappelons-le, en pleine agitation citoyenne, provoquée par le manque de liquidités dans les bureaux de poste de la wilaya de Annaba. C'est pour dire que si le pain venait à manquer dans les boulangeries, cela provoquerait une nouvelle forme de «tension».

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours