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Bouira

Les réseaux d’aep sont vétustes

Ces réseaux sont un lourd héritage qui nécessite de gros moyens pour leur réfection.

Parce que l’eau reste le défi des décennies à venir, l’Algérie accorde à cette ressource vitale de plus en plus d’importance. Ceci s’est concrétisé dans la wilaya de Bouira par la réalisation et la mise en service de trois barrages dont un qui occupe la seconde place en capacités de stockage au plan national, il s’agit du barrage Koudiet Asserdoun dans la daïra de Lakhdaria avec ses 640 millions de mètres cubes suivi de Tilesdit dans la daïra de Bechloul avec 164 millions de m3 et oued Lakhal à Aïn Bessem qui retient 27 millions de m3 Pour une gestion rationnelle, l’Algérienne des eaux est présente dans 44 communes de la wilaya. Les besoins de la wilaya sont de l’ordre de 120 982 m3/jour. La production répartie entre eaux superficielles et souterraines est de l’ordre de 140 000 m3/transférée dans un réseau global de 3 572 km linéaires avec un raccordement de 97% du territoire de la wilaya. Bouira dispose de 554 ouvrages permettant le stockage de 204 000 m3.
Guerre contre les fuites
La disponibilité de l’eau varie d’une région à une autre et d’une saison à une autre. Ainsi, 40 communes sont dotées en eau au quotidien avec des horaires allant de 2 à 24 heures. Deux communes bénéficient de l’eau un jour sur deux et avec une tranche horaire de 2 à 14 heures par jour. Cette distribution reste tributaire de l’état des réseaux et beaucoup de communes se plaignent de la vétusté de ce dernier. Qui dit vétusté dit coupure et dysfonctionnement dans l’alimentation.
La direction de l’Algérienne des eaux (ADE) va en guerre contre les déperditions en eaux superficielles ou souterraines. Personne ne peut nier les efforts consentis par l’Algérienne des eaux (ADE) dans son effort pour améliorer la qualité et la disponibilité de l’eau potable. Cet effort colossal bute toutefois sur la vétusté des réseaux qui demeurent le point noir à l’origine des coupures et des dysfonctionnements dans l’alimentation quotidienne. A Bouira-ville ces derniers temps, les coupures sont de plus en plus fréquentes pour cause de travaux. Depuis que l’entreprise a acquis un engin pour creuser, il ne se passe plus une journée où on ne voit pas les agents bloquer la circulation pour colmater des fuites. L’action est nécessaire, mais il se passe que parfois ces équipes interviennent plusieurs fois sur le même point. Le cas d’école est cette fuite au niveau du boulevard des frères Boussendala en face de l’ex-siège de Mobilis aujourd’hui direction de la KGB (Khalidj Bank). Depuis un mois et périodiquement, l’ADE intervient sur ce point. On creuse, on colmate. Après l’intervention, le point devient un vrai danger pour les usagers de la route. La raison de cette situation pour un citoyen est à mettre à l’actif des moyens utilisés pour dépanner « on colmate les fuites avec des morceaux de bois, des lambeaux d’élastique ».
Du côté de l’entreprise on crie au manque de moyens d’où le recours à ces pratiques temporaires. L’ADE gère les réseaux à travers 43 communes de la wilaya. « Ces réseaux sont un lourd héritage qui nécessite de gros moyens pour leur réfection. Les ressources financières manquent, surtout que bon nombre de clients restent de mauvais payeurs.
Un lourd tribut
Le recours au piquage anarchique porte une grave atteinte aux réseaux et engendre des pertes sèches à l’entreprise », commente un élu de la commune de M’Chedallah. Parce que l’ensemble des anciens réseaux sont vétustes, des quantités énormes d’eau s’évaporent dans la nature. Quand la fuite est visible, l’intervention permet de colmater, mais quand cette perte est souterraine, cela nécessite d’autres moyens et des techniques particulières pour intervenir. Dans ce domaine, l’ADE de Bouira, relevant territorialement de la direction régionale de Tizi Ouzou, s’est dotée d’un matériel adéquat et en mesure de retrouver les fuites enfouies. L’opération consiste à sectoriser le réseau et sa répartition en zones d’intervention.
La sectorisation consiste à subdiviser le réseau d’eau potable en plusieurs secteurs selon la configuration de la distribution, sur lesquels les volumes mis en distribution sont mesurés, sur chacun des secteurs, on réalisera la mesure de la consommation pour déterminer en particulier le débit minimum nocturne pour calculer pour chaque secteur l’indice linéaire de fuite. Contre vents et marées l’entreprise publique lutte contre ces difficultés, les citoyens de leur côté devraient changer leurs habitudes quelquefois à l’origine du mal. Cette lutte pour la préservation de l’eau passe obligatoirement par le citoyen qui se doit de corriger ses comportements. Laver sa voiture, arroser un petit jardin au bas de sa villa, laisser son robinet couler… parce que l’eau ne coûte pas chère sont des incivilités qui participent au gaspillage quand sous d’autres cieux, les gens n’ont pas de quoi boire. Malgré les campagnes de sensibilisation à travers les médias, bon nombre continuent à faire la sourde oreille. L’eau, qui reste l’enjeu mondial dans quelques années en raison du réchauffement climatique, doit être préservée, rationalisée pour éviter au pays des surprises à l’avenir.

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