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Bouira

Les trésors de Tikjda

Elle peut devenir un pôle attractif avec ses multiples impacts sur l’emploi et la richesse.

De Seraïdi à Chréa en passant par Tikjda jusqu’aux monts de l’Ahagar aux dunes de Timimoun, l’Algérie est un continent avec quatre saisons. Le tourisme est l’alternative à un après-pétrole de plus en plus proche. « Le tourisme est une alternative à une économie dépendante des hydrocarbures. Le potentiel existe, les moyens aussi même si la prestation demeure en deçà des espérances ». L’Algérie peut devenir une destination si les pouvoirs publics venaient à prendre les bonnes décisions pour un réel essor d’un secteur, qui à ce jour, patauge dans des tracasseries administratives. Les professionnels se plaignent des lourdeurs et des lenteurs administratives. L’avènement de la paix après les années de feu et de sang est l’autre condition en mesure de voir le tourisme en général et celui de montagne en particulier s’émanciper. Parce que l’Algérie est « un continent » où coexistent les quatre saisons, la diversité des activités est un avantage qui n’existe nulle part. En été, en hiver, au printemps et en automne, l’Algérie peut être une destination aux accros du soleil, de la neige. La pluralité culturelle d’une région à une autre est un facteur qui s’il venait à être développé permettra des entrées en monnaie forte, la création de la richesse et la résorption du chômage. Le tourisme ce n’est pas seulement des hôtels, des infrastructures majestueuses. Le tourisme c’est tout une culture, celle de l’accueil du visiteur, la disponibilité à son égard, la multiplication des formules, la réduction des coûts. Le tourisme et le sport vont de pair. Sur ce plan et concernant la wilaya de Bouira, Tikjda peut devenir un pôle attractif avec ses multiples impacts sur l’emploi et la richesse. Des équipes algériennes se rendent chaque année en Tunisie, au Maroc, en Turquie, en France pour préparer la saison sportive. Tikjda dispose d’un terrain d’entraînement en gazon synthétique, d’une piscine, de deux grands hôtels d’une capacité de plus de 400 lits, de circuits pédestres. Haizer à quelques minutes s’est dotée d’un stade aux normes, gazonné, d’une piscine semi-olympique, d’une salle omnisports. Bouira, de son côté, vient de réceptionner un stade gazonné situé en pleine forêt d’Erich. Elle dispose d’un stade en tartan et d’un autre en gazon naturel, d’une piscine, de plusieurs hôtels dont un relevant de l’Opow et d’autres commodités pour une préparation complète. Rien ne peut empêcher les équipes de venir profiter de ces structures à des prix, de loin, inférieurs à ceux affichés par les pays voisins. Voilà une opportunité pour relancer le tourisme dans une région qui en a grand besoin. Dans son effort pour revaloriser le site de Tikjda et la volonté de redynamiser le tourisme, la direction du parc du Djurdjura, la DJS et la wilaya viennent de lancer des travaux pour la réalisation de deux aires récréatives et trois aires de stationnement au niveau de cette station de montagne. A ces deux projets s’ajoute la réhabilitation du complexe Djurdjura qui avait été la cible des hordes terroristes pendant la période noire. Le chalet du C.E.F a aussi subi un relookage et offre des conditions excellentes d’accueil. La capacité en lits et chambres jusque-là limitée à l’offre du Cnlst a triplé ces deux dernières années. Le projet de réhabilitation des remontées mécaniques aussi est à l’étude. La décision de relancer et de déterminer les constructions inachevées sur le site et qui donnaient une image hideuse pendant des années, s’inscrit dans cette optique de redonner à Tikjda la possibilité d’accueillir les personnes avides d’un air pur et du calme : les fans du tourisme écologique. Ces efforts, pour ne pas dire que tout est noir, restent insuffisants et ne peuvent qu’être bénéfiques à la relance s’ils sont suivis d’autres décisions. De l’avis de tous, la direction devrait revoir ses prix à la baisse pour réellement attirer un maximum de clients au niveau d’une structure qui se débat dans des difficultés financières depuis sa création. Le retour du calme reste un indice favorable du début pour un réel essor du tourisme local, du moins en attendant la venue des étrangers. Là c’est une autre affaire. L’administration se doit de s’ouvrir et de se mettre au diapason mondial. Entravant à coups de règlements les bonnes volontés. Le nombre d’agences de voyages qui ont mis la clé sous le paillasson, d’offices locaux du tourisme qui ont fermé pour se reconvertir en bureaux d’associations inactives, d’investisseurs découragés par des dossiers lourds à porter… sont autant de faits qui découragent les plus téméraires. Le tourisme est une activité qui cible des catégories d’âge. Dans le passé, les étudiants par exemple bénéficiaient d’opérations attractives dans le cadre d’un tourisme social. De nos jours, rares sont les personnes qui peuvent séjourner dans des hôtels où les prix dépassent de loin une prestation juste moyenne. Même l’action sociale des organismes publics a fini par se consacrer au tourisme thermal seulement. « On ne se repose que si on est malade », commente un enseignant venu récupérer le formulaire pour un séjour en thalassothérapie. Ayant compris la leçon, une petite association du village de Tassala, commune de Taghzout, un village collé au mont du Djurdjura sous la Dent du lion initie une activité touristique des plus merveilleuses. Dans un cadre traditionnel, les jeunes touristes peuvent passer un week-end moyennant
2000 DA par personne, pour participer à des randonnées pédestres, manger des plats traditionnels dans la nature. Cette association donne un exemple des opportunités qui existent pour réellement relancer le tourisme. Le club «Le Montagnard », de Mimouna, de son côté fait son bonhomme de chemin. Il envisage des formations en escalade, randonnées en milieu difficile, parapente, ski…

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