{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le pays aux portes de la saison estivale

Les vacances à l’ombre du Hirak

Rien ne semble pouvoir arrêter le mouvement populaire y compris les vacances !

Auparavant, chacun choisissait sa destination de vacances en fonction de son budget ; pour cet été les données ont changé. Visiblement, le Hirak a bel et bien chamboulé les projets des Algériens. Face à la crise politique et économique que traverse le pays depuis quelques mois, les Algériens sont divisés entre ceux qui partent en vacances en plein Hirak et entre ceux qui sont indécis !
L’été est arrivé et jusqu’à présent, rien ne semble changer pour les milliers d’Algériens qui boudent la saison en se concentrant et se donnant au soulèvement populaire. Le sacrifice coule dans le sang. Rien ne semble pouvoir arrêter le Mouvement populaire y compris les vacances ! «Rien n’est encore programmé. Le flou règne et on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Pour ma part, je reste sur Alger, je prends un congé de quelques jours et non pas des vacances», lance un jeune commerçant, en se demandant si les Algériens iront en vacances en plein Hirak ? «C’est au système de partir en vacances. Un aller simple sans retour sera impeccable, que les vacances emportent avec eux à jamais nos dirigeants», souhaite un autre jeune, étudiant en 3ème année droit.
Pour la plupart des jeunes et notamment les étudiants, le pays vit une période historique il a besoin de la mobilisation de tous ses enfants. «Annuler ses vacances pour la contestation est un devoir national», insiste-t-il. Les étudiants sont déterminés a continuer et maintenir la pression. La mobilisation ne doit en aucun cas faiblir, pour eux, c’est un devoir national. «Si la température dépasse les 40°, le pouvoir en place doit savoir et comprendre que nous n’allons partir nulle part», souligne Katia, une autre étudiante. «En été nous sommes plus disponibles et plus libres» ! Alors que l’an dernier, durant la même période, les agences touristiques étaient submergées et dépassées par les demandes et les réservations, cette année les choses ont changé et certains fermeront boutique. Aussi, pour ceux qui ont pris le chemin de Tunis, ou ailleurs, l’été dernier, ils sont nombreux à choisir les « manifestations » comme destination et bouder l’étranger. En plein Hirak, certains parents boudent la politique et s’occupent des loisirs de leurs enfants.
Rien ne change pour eux. Clairement, ils ne veulent pas pénaliser leurs enfants pour des enjeux politiques. Depuis déjà quelques semaines, les classes sont vides. Évidemment, ce sont les vacances scolaires. Préoccupés par le bonheur de leurs enfants, les parents se convertissent automatiquement en «supercomptables», tournant ainsi le dos à la politique. Pourtant, l’Algérie vit des moments et une période décisive pour l’avenir du pays. Du coup, c’est la quête de la meilleure formule à même de faire profiter les enfants. Les enseignants de leur côté, et les étudiants pour la plupart d’entre eux, rejoignent leur famille dans leur ville natale, loin du stress quotidien et du bruit des manifestations, revendications et slogans !
Certains parents interrogés, indiquent que le bien de leurs enfants constitue la principale préoccupation, loin de la politique. Ils s’abstiennent de tout commentaire en prétendant l’ambiguïté et le flou, pour eux le manque d’information voile la scène politique. Pour certains, la situation politique ne figure même pas à leur programme.
Pour d’autres, l’actualité est dominée par les politiques, observateurs, experts notamment avec la situation actuelle. «C’est fatigant et infernal. Nous ne savons plus combien va durer encore cette situation. Tout le monde en parle, les journaux, les programmes télévisés, les émissions», se plaint, un parent d’élève interpellé sur la question. Il révèle qu’il préfère prendre une pause avec ses enfants à l’ouest du pays, pour fuir les tracas et cette situation qui va de mal en pis. Une autre maman est du même avis : pourquoi priver les enfants des vacances, des sorties en famille ou des promenades en forêt ?

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré