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«Vous voyez bien que j'avais raison...»

Un couple en voie de désagrégation, s’avance du prétoire à l’appel de la jeune greffière, deux justiciables venus se séparer à l’amiable. Cela suppose que les deux futurs ex., se sont présentés aujourd’hui pour finaliser la rupture commencée quelque temps auparavant, procédure oblige. Or, le pauvre président de la section du statut personnel ignorait le sort qui lui était décerné en cette journée de jeudi d’hiver toujours clément, mais lourd. Normalement, les deux époux ont tout préparé sur un feuillet bien détaillé. Donc, ils se présentent devant le tribunal, déclinent leur identité, s’avancent du pupitre du magistrat et remettent les papiers. Une fois fini, ce manège veut qu’ils se retirent chez eux. Là, ils devront attendre le temps de la procédure de divorce.
Eh, bien, non ! A la barre, le couple s’avance en papotant et donc, parasite les lieux et voit le juge entrer dans un agacement compréhensible. « C’est fini, vous les deux époux, oui ? Qu’est-ce donc que ce souk ? Ici, nous travaillons. Si vous avez quelque chose à dire, ce sera pour tout à l’heure, dehors et à la fin des débats, s’il vous plaît !» tonne le juge sans s’énerver, un tant soi peu. Ce dont profite le mari qui se laisse aller à de l’indélicatesse : «Eh, la mule, vas-tu te taire à la fin, bourrique ?» Alors, là, le juge sursaute, prend la mouche et déclare solennellement : «Monsieur, ici, on se comporte comme il faut, sinon, c’est la porte ! Est-ce compris ?» L’homme se fait tout petit alors que madame crache des morceaux de mots et des syllabes mâchonnées et incompréhensibles qui fâchent carrément le président, lequel, lui, lance un regard de feu. A ce moment-là, le monsieur se laisse aller à des amabilités pas faciles à entendre et à avaler. Mine de rien, il jette dans le brouhaha propre à une salle d’audience : « Vous voyez par vous-même ! J’avais raison ! C’est une grosse bourrique, je vous le répète !».
Le magistrat leva la séance, aussitôt, pour une absence de trois minutes, le temps que le calme revienne à la barre, alors que madame continuait seule, le monologue… Considérant le divorce comme un moment de liberté d’expression où on pouvait tout dire, comme… l’époux !

De Quoi j'me Mêle

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