Droit vers un report

La décision que vient de prendre le Comité international des jeux Méditerranéens (CIJM) de se donner un peu plus de temps avant de trancher l’avenir de la prochaine édition à Oran en 2021 est à saluer, dans ces moments très difficiles que le monde entier traverse avec les ravages que lui inflige le coronavirus. Car, « gouverner, c’est prévoir » et prévoir veut dire prendre des précautions et ne point se précipiter pour prendre de grandes décisions comme celle d’un report des Jeux, par exemple. Car avant de décider du report, si tel serait le cas, il faut d’abord et avant tout réfléchir aussi aux athlètes qui se préparent depuis quelque temps, ensuite de penser à une date à fixer pour la reprise de cette compétition régionale. Et puis, il ne faut surtout pas publier que la « santé des athlètes est d’importance capitale ». « La scène sportive observe des bouleversements au quotidien. Après le report de l’Euro de football 2020, aujourd’hui, c’est au tour des jeux Olympiques prévus initialement pour cet été aussi qui ont été renvoyés à une date ultérieure », lit-on dans un communiqué du département médias du comité d’organisation des Jeux méditerranéens (COJM). Et d’ajouter : « Cette situation impactera peut-être l’organisation des JM Oran-2021.
Le CIJM se concertera avec les autorités algériennes, organisatrices des jeux, et se réunira prochainement pour prendre les décisions qui s’imposent.» Signalant qu’il ne peut pour le moment se prononcer « sur la suite qui sera réservée aux prochains JM », le COJM a précisé, en outre, que « la sécurité et la santé des athlètes et autres acteurs des jeux seront au centre de toute décision du CIJM ». Et comme les autorités dans différents pays ont suspendu les compétitions sportives dans le cadre de mesures visant à lutter contre la propagation de ce fléau, il y a eu aussi le report de l’Euro de football, la Copa América et les jeux Olympiques de Tokyo qui étaient prévus cet été, entre autres grands évènements sportifs internationaux. Et il est, donc, légitime et surtout logique de ne point écarter l’éventualité de voir ces manifestations reprogrammées pour l’été 2021, ce qui pourrait influer négativement sur les JM Oran-2021 aussi bien en matière de présence des meilleurs sportifs que sur le plan médiatique. En effet, la décision de reporter les JM, ou pas, est liée d’abord et surtout à la situation sanitaire dans le monde au sujet du coronavirus et ensuite à celle de tenter de recaser les JM. En cas de report, si tel serait le cas, tout dépend des dates finales du report, mais rajouter des JO dans un agenda sportif 2021 déjà bien rempli s’annonce comme un cauchemar logistique tant pour les athlètes, les organisateurs que les chaînes de diffusion. Enfin, la décision de la Fédération internationale d’athlétisme de reporter ses championnats du monde, initialement prévus en août 2021 aux Etats-Unis, au moment où la Fédération internationale de natation va étudier « la flexibilité des dates » de ses Mondiaux-2021, prévus en juillet-août 2021 à Fukuoka (Japon), incitent bien à une grande réflexion.