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Maintien de la CAN-2020 de futsal à Laâyoune occupée

Le double jeu de la Fifa

Avec une dérive gravissime, l’instance internationale se retrouve en porte-à-faux avec ses dispositions générales au sujet de la séparation du football de la politique.

Censée dissocier sa discipline de la politique, la Fifa est en train de faire dans le double jeu dans l’affaire de la domiciliation par le Maroc de la phase finale de la coupe d’Afrique des nations de futsal (28 janvier-7 février) dans la ville sahraouie occupée de Laâyoune. Alors qu’elle a considéré la République arabe sahraouie démocratique comme étant un pays à part entière dans un appel à concurrence pour les droits TV des éliminatoires africaines des deuxième et troisième tours du Mondial-2022, l’instance internationale s’est contredite en reconnaissant le déroulement de la CAN-2020 de futsal dans la ville de Laâyoune occupée, qui relève du territoire de la RASD. Pas plus tard que dimanche dernier, la FIFA a présenté ce rendez-vous continental dans ses différents supports médiatiques comme un événement devant se dérouler dans une ville du Maroc, alors que Laâyoune est considérée par l’ONU comme territoire non-autonome sous occupation marocaine. Une dérive gravissime pour l’instance internationale, qui se retrouve de ce fait en porte-à-faux avec ses dispositions générales au sujet de la séparation du football de la politique. En effet, dans les articles 3 et 4 de ses dispositions générales, l’instance dirigée par le président suisso-italien, Gianni Infantino, se veut garante du respect des principes fondamentales du sport roi. La position floue de la Fifa intervient après celle prise par la CAF qui a entériné la domiciliation de la CAN-2020 de futsal dans la ville de Laâyoune occupée. La décision incompréhensible et condamnable de la CAF constitue une véritable dérive et une provocation de l’instance africaine sous la direction du président malgache Ahmad Ahmad, connu pour ses relations obscures avec le Royaume chérifien. Le Maroc reste une puissance occupante au Sahara occidental et toutes les résolutions de l’Union africaine (UA) vont dans le sens de la décolonisation des territoires sahraouis. Des gouvernements dans le monde ne reconnaissent pas la souveraineté de cette monarchie sur ce territoire occupé. Depuis la création de la CAF en 1957, c’est la première fois que l’une de ses compétitions va se dérouler dans un territoire occupé. C’est ce qui a provoqué l’indignation de plusieurs pays dont l’Algérie et l’Afrique du Sud. L’aval donné par la CAF, suivie par la FIFA, au Maroc a suscité une vague d’indignation et une vive opposition en Afrique. La première réaction a été prononcée par la FAF. L’instance fédérale a dénoncé cette domiciliation auprès de la CAF, exprimant également son entière « opposition ». La FAF a appelé la CAF à reconsidérer la domiciliation de cet événement dans cette ville occupée par le Maroc et à suivre la voie de la légalité internationale qui lève toute équivoque sur la nature du conflit au Sahara occidental dont le dossier est traité par les organes de l’ONU comme « une question de décolonisation ». La FAF a même menacé de ne pas prendre part « aux festivités du 63e anniversaire (8 février prochain) de la CAF s’il advient qu’elle soit invitée, en marge de la tenue de la réunion du Comité exécutif de l’instance du football africain ». La Fédération sud-africaine de football (SAFA) n’est pas en reste, puisqu’elle a annoncé carrément le retrait de son équipe nationale de la CAN-2020 de futsal : « La SAFA a décidé de déclarer forfait (...) car le Maroc persiste à organiser le tournoi à Laâyoune, qui se situe dans le Sahara occidental occupé ». De son côté, le Comité olympique et sportif algérien (COA) a demandé à la CAF d’éviter « tout acte ou manœuvres d’essence politique » entravant l’action de l’ONU.

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