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LA GESTION DU SPORT EN QUESTION

Un football sans bon sens, ne peut être que nuisance

Le nivellement par le bas fait que n’importe qui peut aspirer à jouer en équipe fanion et même en sélection nationale.

Cultiver l´art du paradoxe est une technique superbement maîtrisée dans notre sport roi, le football, ce monde si particulier dans lequel manque souvent l´élémentaire bon sens. Nos clubs crient à la faillite mais jouent les Crésus. Annoncé non modifiable, le calendrier des compétitions ne tient jamais ses promesses. Approuvé par tous, il subit des modifications dès sa mise en application selon les desiderata de certains. L´indigence technique de notre système de compétition fait fuir les plus mordus et les puristes. Le nivellement par le bas fait que n´importe qui peut aspirer à jouer en équipe fanion et même en sélection nationale.
D´autant que maintenant, il va en exister deux. L´une sera réservée aux joueurs professionnels expatriés. Elle n´opérera sur le continent que lors de la phase finale de la CAN. A condition qu´elle s´y qualifie! Ce qui n´a pas été réalisé tout récemment. L´autre CAN, la nouvelle, sera ouverte aux joueurs locaux. Elle sera leur faire-valoir, maintenant qu´ils sont officiellement classés dans un deuxième collège par l´assemblée de la CAF. Ses augustes membres ont plié l´échine devant les exigences des grands clubs européens. Ils ont accepté le principe de la prédominance d´intérêts extérieurs, sur ceux de leurs sélections nationales et de leur public, condamné à ne plus voir évoluer ses vedettes à domicile. Ces mêmes décideurs (?) ont, semble-t-il, omis de plancher sur les grosses dépenses financières supplémentaires que leurs fédérations auront à assumer. Surtout que les apports de la télévision et de la publicité ne seront plus du tout évidents. La compétition des amateurs étant peu attrayante pour ceux en mesure d´acheter les droits de retransmission et de publicité et qui, pour la plupart, se trouvent hors d´Afrique. Leurs publics et leurs médias d´ailleurs, se plaignent depuis longtemps d´une surcharge de matchs de football à la télévision. Sans oublier la rude concurrence des championnats et tournois d´Europe ou d´Amérique latine, de niveau et de qualité bien meilleurs. Comme repère et indicateur, prenons l´exemple des Jeux africains. La plus importante manifestation omnisports de notre continent rencontre les pires difficultés à trouver preneur des images de ses compétitions sur le terrain. Les organiser, tout comme pour la phase finale de la CAN, est déjà plus qu´aléatoire; la majorité des pays de notre continent n´ont pas les moyens matériels et financiers pour les accueillir.
Notre football baigne si bien dans le paradoxe. Qu´importe! car qui se soucie du risque de noyade et de ses conséquences?

De Quoi j'me Mêle

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