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En Italie, des bons alimentaires seront distribués aux plus pauvres pour faire face à la crise

L’épidémie de coronavirus a provoqué l’arrêt quasi total de l’activité économique en Italie. Samedi 28 mars dans la soirée, Giuseppe Conte, le chef du gouvernement, a annoncé de nouvelles mesures, dont la mise en place de bons alimentaires pour les plus pauvres. « L’État est là », a voulu rassurer, samedi 28 mars, le président du Conseil italien Giuseppe Conte lors d'une conférence de presse à Rome au Palais Chigi, le siège du gouvernement. Il a notamment annoncé des mesures d’aide aux foyers italiens durement touchés par la crise. L'exécutif a annoncé avoir débloqué des fonds d'un montant de 400 millions d'euros « destinés aux communes, qui devront les consacrer aux personnes qui n'ont pas d'argent pour acheter à manger ». Les Italiens sont de plus en plus nombreux à souffrir, en particulier dans le sud de la péninsule où l’économie était déjà au ralenti. « Cela permettra d'émettre des bons alimentaires », a précisé le président du Conseil, qui a souhaité que se mette en place « une chaîne de solidarité ». « Personne ne sera laissé seul », a encore promis Giuseppe Conte. Ces bons devraient être distribués dès le début de la semaine par les services sociaux des communes? Selon notre correspondant Eric Senanque, à Naples ou en Sicile, la presse locale raconte des scènes de clients arrivant à la caisse des supermarchés les poches vides. Dans tout le Mezzogiorno, le travail au noir fait vivre une grande partie de la population. Or ces foyers ne peuvent prétendre aux aides prévues par le gouvernement italien pour ceux qui souffriraient d’une perte de revenus en raison du fort ralentissement de l’économie provoquée par la pandémie. Selon les chiffres de l'Istat, l’Institut national de statistiques, cinq millions d’Italiens sont en situation de pauvreté absolue, incapables de pouvoir se nourrir sans aides. L'Italie est le pays au monde le plus touché par le Covid-19 en nombre de morts, avec 10 023 décès pour 92 472 cas recensés au dernier décompte. Mais 12 384 personnes sont aussi considérées comme guéries par les autorités italiennes.

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