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Tunisie: tractations difficiles pour former le prochain gouvernement

Le parti Ennahdha qui a remporté les dernières élections législatives en Tunisie mais sans obtenir la majorité au Parlement, peine toujours à trouver une personnalité qui dirigera le prochain gouvernement, à quelques jours de l'expiration du délai constitutionnel, mi-novembre en cours. Après l'annonce vendredi des résultats définitifs des législatives du 6 octobre en Tunisie, le parti Ennahdha, arrivé en tête du scrutin avec 52 sièges au Parlement tunisien sur un total de 217, doit proposer un chef de gouvernement "d'ici le 15 novembre", ont indiqué le parti et l'Instance chargée des élections en Tunisie (Isie). . Selon la constitution tunisienne, le président Kais Saied a une semaine à partir de l'annonce des résultats définitifs, soit vendredi dernier, pour charger une personnalité désignée par Ennahdha de constituer un gouvernement. Jusque-là, aucun nom n'a été évoqué publiquement par la première force
parlementaire, engagée dans des tractations jugées difficiles en raison du refus de plusieurs partis de composer avec Ennahdha et de désaccords notamment sur le choix du chef du futur cabinet. Pour des partis de l'opposition comme le "Courant démocrate", un chef du gouvernement "nahdaoui" sera automatiquement refusé par la majorité des députés. Dans ce contexte, la choura, organe consultatif du parti Ennahdha, doit se réunir afin de pencher sur la composition de l'exécutif, et décider s'il confie la formation du gouvernement à un membre du parti qui pourrait être son leader actuel, Rached Ghannouchi ou à une personnalité indépendante. "Ennahdha tient à son droit constitutionnel de diriger le gouvernement, on va voir ensemble ce week-end ce qui est envisageable", a indiqué le président de la choura, Abdelkarim Harouni. "On va tout faire pour convaincre nos partenaires, car il faut respecter
la voix des électeurs, et on fera le bilan des négociations pour voir ce qui est bon pour le pays", a-t-il assuré. La personnalité désignée pour diriger le nouveau cabinet a un délai d'un mois, renouvelable une fois, pour former un gouvernement qui doit être
ensuite approuvé par une majorité de députés. A défaut de majorité à l'issue de ce délai, le président Kais Saied pourra
proposer un autre chef de gouvernement. Ennahdha qui devra composer avec cinq ou six formations pour obtenir une majorité soutenant le nouveau gouvernement, a dit poursuivre ses négociations, à la recherche de ministres "compétents". Ennahdha a jusque-là exclu des négociations le parti Qalb Tounes --arrivé deuxième aux législatives avec 38 sièges et présidé par l'homme des médias Nabil Karoui, poursuivi pour "fraude fiscale" --, et le Parti destourien libre de l'avocate Abir Moussi (17 sièges). Le parti de Rached Ghannouchi a, début novembre, présenté à la presse un programme qu'il souhaite faire signer, après concertations, par toutes les composantes du futur gouvernement. Ce programme se concentre sur la lutte contre la corruption et la pauvreté, le renforcement de la sécurité, le développement de l'éducation et des services publics, ou l'augmentation des investissements. Par ailleurs, la première plénière de la nouvelle mandature 2019-2024 se tiendra le 13 novembre, a indiqué vendredi dernier le Parlement dans un communiqué. A cet effet, son président par intérim, Abdelfattah Mourou, a appelé les parlementaires tunisiens fraichement élus à "se présenter à la plénière de mercredi prochain, pour procéder au serment constitutionnel". Mourou a affirmé en s'adressant aux élus tunisiens : "Cette plénière constituera le démarrage officiel de votre mission qui commencera par l'examen de la loi des Finances et du budget de l'année 2020".

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