{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Présidentielle en Côte d'Ivoire

2 morts dans des violences intercommunautaires

Des violences intercommunautaires, qui ont fait 2 morts et des blessés se déroulent depuis vendredi à Bongouanou (200 km au nord d'Abidjan), fief du candidat à la présidentielle Pascal Affi N'Guessan, ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo, dont la maison a été incendiée, ont rapporté des médias. Ces violences surviennent alors que l'opposition, dont fait partie M.N'Guessan, a lancé jeudi un mot d'ordre de «boycott actif» du «processus électoral» et demandé à ses militants d'«empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin» présidentiel du 31 octobre. L'opposition demande une réforme de la commission électorale et du Conseil constitutionnel, qu'elle accuse d'être inféodés au pouvoir et d'avoir validé la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé. Les habitants du quartier Agnikro (ethnie locale agni, majoritairement pro-opposition) et ceux de Dioulabougou (quartier d'ethnie dioula du Nord, majoritairement pro-Ouattara) s'affrontent à coups «de gourdins et de machettes», selon des témoignages concordants. Des maisons et des magasins ont été incendiés. Dans une ambiance tendue, les jeunes, dont certains très alcoolisés, laissaient passer des ambulances et des habitants mais aucun autre véhicule. Des violences intercommunautaires ont fait une quinzaine de morts en août et en septembre dans plusieurs villes du pays dans le sillage de l'annonce de la candidature du président Alassane Ouattara et après le rejet par le Conseil constitutionnel de 40 candidatures, dont celles de l'ex-chef rebelle et ancien Premier ministre Guillaume Soro et de l'ancien président Laurent Gbagbo.
Outre M. Ouattara et Affi N'Guessan, l'ancien président Henri Konan Bédié et l'ancien député Kouadio Konan Bertin sont en lice. Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara avait annoncé en mars renoncer à un troisième mandat, avant de changer d'avis après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur de M. Ouattara est remis à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition. La crainte de violences électorales est forte, dix ans après la crise de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts, suite au refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours