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Sous la pression de l’Iran

Accord politique en Irak pour en finir avec les manifestations

Le général iranien Kassem Souleymani, commandant de la force El Qods, a obtenu à Najaf, ville sainte chiite, deux soutiens de poids à Abdel Mahdi. Celui de Moqtada Sadr et celui du fils du grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité chiite d’Irak, Mohammed Reda Sistani.

Les forces de sécurité ont chassé hier les manifestants de plusieurs de leurs campements en Irak, après un accord politique qui prévoit le maintien du pouvoir en place, quitte à recourir à la force pour en finir avec la contestation. Dans la ville de Bassora (Sud), trois manifestants ont été tués et des dizaines blessés par les forces de l’ordre qui ont tiré à balles réelles sur les protestataires qui convergeaient vers le siège du gouvernorat, selon des sources médicales. Un temps sur la sellette, le Premier ministre, Adel Abdel Mahdi, fait désormais consensus parmi les partis et les hommes politiques. Ceux qui avaient poussé à son départ, en tête desquels le versatile leader chiite Moqtada Sadr, ont fait volte-face sous la pression de l’Iran voisin et de ses alliés à Baghdad. Les rangs désormais resserrés dans l’arène politique, les forces de sécurité sont intervenues avant l’aube en reprenant trois ponts occupés par les manifestants à Baghdad et en dispersant plusieurs camps de protestataires dans le sud du pays. Après plusieurs réunions, ces derniers jours, les principales forces politiques se sont mises d’accord sur la nécessité de mettre en place des réformes mais aussi pour en finir avec le mouvement de contestation, inédit par son caractère spontané, ont indiqué deux hauts responsables sous couvert d’anonymat. D’abord, le général iranien Qassem Soleimani, commandant des forces chargées des opérations extérieures, a obtenu à Najaf, ville sainte chiite irakienne, deux soutiens de poids à M. Abdel Mahdi, explique l’un des responsables, celui de Moqtada Sadr et celui du fils du grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité chiite d’Irak, Mohammed Reda Sistani. à partir de là, «les forces politiques ont convenu de maintenir M. Abdel Mahdi» et ont donné leur blanc-seing au gouvernement pour «mettre fin aux manifestations par tous les moyens», a indiqué l’autre responsable.Elles ont «concédé des réformes, notamment dans la lutte contre la corruption, et des amendements constitutionnels» qui seront discutés dans l’après-midi au Parlement, jusqu’ici paralysé par les divisions. à la suite d’appels sur les réseaux sociaux, les Irakiens sont descendus du 1er au 6 octobre dans la rue pour réclamer le départ de l’ensemble de la classe politique, inchangée depuis de nombreuses années et jugée corrompue et incompétente. Le mouvement a été ensuite suspendu le temps d’un important pèlerinage chiite jusqu’à sa reprise le 24 octobre. Près de 300 personnes, en majorité des manifestants, ont été tuées et plus de 12.000 blessées dans les violences et lors des manifestations, selon un bilan officiel.
Le mouvement n’a pas connu de répit depuis sa reprise et les Irakiens continuent de descendre dans la rue pour réclamer «la chute du régime». Après la conclusion de l’accord politique, les forces de sécurité sont intervenues hier à l’aube et ont repris trois des quatre ponts -Senek, al-Ahrar et al-Chouhada- sur lesquels les manifestants campaient jour et nuit. Des centaines de manifestants sont toujours rassemblés sur la place Tahrir à Baghdad. à proximité, des affrontements ont éclaté. Sur le pont Al-Joumhouriya, le dernier dont les manifestants tiennent une partie. Et dans la rue Rachid, jonchée de douilles et des restes de pneus brûlés, où les forces de sécurité tirent des gaz lacrymogènes sur les manifestants. à Bassora, les forces de sécurité ont chassé d’un campement des manifestants, de même qu’à Kerbala, ville sainte chiite au sud de Bagdad, où un autre campement a été vidé par la force à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes.157 personnes sont mortes, selon le bilan officiel, alors que des snipers déployés sur les toits semaient la terreur. Plus d’un mois après, l’état a reconnu un usage «excessif» de la force par ses hommes mais assure ne pas pouvoir identifier les tireurs.

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