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Jemli rassure sur la formation du gouvernement tunisien

Au Parlement, des sit-in et des excuses

Après les informations sur les difficultés de Habib Jemli pour composer la nouvelle équipe gouvernementale, ce dernier est sorti, samedi dernier, de son mutisme pour les qualifier de « rumeurs sans fondements ». Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, il a assuré que les fuites sur la composition dudit gouvernement sont infondées, ajoutant : « Nous sommes actuellement en train d’examiner les candidatures et les CV. Aussi, nous n’avons pas encore reçu les candidatures de certains partis qui vont participer au prochain gouvernement. » Il a également ajouté : « La semaine prochaine sera consacrée à l’examen des candidatures. Il ne faut en aucun cas se précipiter parce que nous veillons à ce que la prochaine formation gouvernementale soit compétente et capable de conduire le pays dans cette étape difficile. La composition sera annoncée au début de la semaine d’après et présentée au parlement». En outre, il a laissé entendre que son souci est de communiquer avec les citoyens, notamment les jeunes, à travers les réseaux sociaux pour évaluer la situation générale du pays et réunir la somme de propositions et de revendications que le gouvernement, une fois en place, devra honorer. Cette sortie inattendue suffit-elle vraiment pour contrebalancer la déclaration du Courant démocrate qui a affirmé avoir quitté la table des négociations, après le refus d’Ennahdha de lui accorder les ministères de l’Intérieur et de la Justice ? C’est peu probable, pas plus d’ailleurs que l’existence de divergences identiques entre Ennahdha et Qalb Tounes. Le parti de Nabil Karoui réclame, lui aussi, des portefeuilles de souveraineté, alors que le parti islamiste de Rached Ghannouchi entend se les réserver pleinement. D’où la colère du parti Attayar de Mohamed Abbou qui a claqué la porte, rendant très incertain le passage du gouvernement concocté par Habib Jemli devant l’Assemblée des représentants du peuple ( ARP ).
A ce sujet, le chef du gouvernement en charge des affaires courantes, Youssef Chahed, a constaté avec une certaine amertume la nécessité de changer la loi électorale parce que, dit-il, il « y a, dans l’ARP actuelle, tout et n’importe quoi » et que cela n’aide pas à affronter les problèmes aigus des Tunisiens. A travers cette critique incisive, il laisse entendre que sa formation, Tahya Tounes, va s’inscrire résolument dans l’opposition, même si Ennahdha lui avait apporté un soutien décisif durant sa mandature à la Kasbah., refusant de souscrire aux demandes de Nidaa Tounes et de feu Béji Caïd Essebsi qui réclamaient son départ.
Pendant ce temps, la présidente du Parti destourien libre ( PDL ), Abir Moussi, soutenue par la douzaine de députés de son bloc à l’ARP, mène depuis plusieurs jours un sit-in après que le bureau de Rached Ghannouchi lui a exigé des excuses à l’adresse d’une élue du mouvement islamiste, Jamila Ksiksi. « La députée a demandé un point d’ordre lors de la plénière rien que pour nous insulter et nous traiter de clochards et de bandits. Nous demander de présenter des excuses mutuelles était une tentative de blanchir la députée nahdhaoui et un abus de pouvoir du président de l’assemblée Rached Ghannouchi qui se range du côté de la députée de son mouvement », affirme Abir Moussi, soutenue par une centaine de sympathisants mobilisés devant les portes du Parlement, au Bardo. Le sit-in qui a duré trois jours, dans la salle plénière de l’ARP, est partiellement levé, depuis hier, mais le bras de fer entre le PDL et la présidence de l’ARP continue, après que celle-ci qui avait interdit l’accès aux journalistes se soit finalement confondue en excuses. « Ils veulent passer sous silence tous leurs dépassements. Après l’écoulement des délais fixés par le bureau, soit aujourd’hui à 16h, nous ne savons pas ce qui peut arriver. Nous pouvons être victimes d’agression et de violence sans qu’il n’y ait une couverture médiatique. En tout cas, je leur fais porter la responsabilité de toute atteinte à mon intégrité physique et tout ce qui peut se passer », a averti Abir Moussi qui entend poursuivre son action jusqu’à ce que le bloc d’Ennahdha lui présente, également, des excuses.

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