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Afghanistan

Des insurgés infiltrés tuent 24 policiers et soldats

Au moins 24 policiers et soldats ont été tués par des insurgés infiltrés dans la police, dans une province largement sous contrôle taliban du Sud de l'Afghanistan, ont indiqué hier des responsables locaux. «A 3h00 du matin (22h30 GMT jeudi), 24 membres de la police et de l'armée afghanes sont morts lorsque six infiltrés dans la police ont tiré sur eux alors qu'ils dormaient près de Qalat», la capitale de la province de Zaboul, a déclaré son gouverneur, Rahmatullah Yarmal. Le chef du conseil provincial, Ata Jan Haq Bayan, a confirmé ce bilan, ajoutant que les assaillants, qui ont ensuite volé trois véhicules et de l'armement, avaient «des contacts» parmi les talibans. Quatre mem-bres des forces de sécurité sont également portés disparus, a-t-il poursuivi. Les talibans, contactés, n'ont pas fait de commentaire. Cette attaque est l'une plus sanglantes depuis que les Etats-Unis et les rebelles talibans ont signé le 29 février à Doha un accord sur le retrait des forces étrangères d'Afghanistan sous 14 mois, en échange de garanties des insurgés. Elle intervient au lendemain d'un appel à un cessez-le-feu par le gouvernement de Kaboul pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, dont on craint qu'il fasse des ravages dans ce pays au système de santé en lambeaux après 40 ans de guerre. Le ministre afghan de la Défense Assadullah Khalid, qui avait fait cette proposition, avait également annoncé que les forces de sécurité afghanes, qui ont suspendu leurs opérations contre les insurgés, étaient désormais autorisées à agir préventivement en cas d'attaque en préparation contre elles. «Nous ordonnons à toutes les forces de passer d'une position défensive à une position de ‘'défense active''», avait-il déclaré, précisant que «dès que l'ennemi prévoit de nous cibler, nous aurons le droit de nous défendre.» L'attentat le plus sanglant depuis l'accord américano-taliban s'est produit le 7 mars, quand une trentaine de personnes avaient été tuées lors d'un rassemblement politique. Le bain de sang avait été revendiqué par le groupe Etat islamique, également actif en Afghanistan depuis 2015. Le gouvernement afghan et les talibans ne parviennent pas à s'entendre sur la libération de 5.000 prisonniers insurgés, un point important de l'accord de Doha, non ratifié par Kaboul. Cette mesure est qualifié de prérequis par les talibans pour que puisse démarrer un dialogue avec les autorités afghanes sur le futur du pays auxquels ils se sont également engagés à participer dans le texte signé au Qatar. Kaboul a de son côté proposé le 11 mars que ces prisonniers soient libérés de façon échelonnée sur plusieurs mois, en échange d'une réduction importante des violences, ce que les insurgés ont refusé.

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