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L’Isie a retenu 26 candidats pour la présidentielle tunisienne

En piste !

Compliqué, le schéma tunisien ? à peine, les surprises ne seront pas de la partie et les 26 candidats, à la veille du coup de starter, ne seront plus que quatre ou cinq, tout au plus, à entrer sur la piste pour le sprint véritable.

La liste arrêtée par l’Instance chargée des élections en Tunisie (Isie) des candidatures à la présidentielle du 15 septembre prochain ne constitue pas une surprise : les 26 prétendants sont en effet à comparer aux 27 qui avaient concouru lors du premier tour de la dernière campagne présidentielle en 2014. Déjà, à l’époque, on s’en souvient, de nombreuses voix s’étaient élevées pour considérer ce nombre par trop exagéré pour un petit pays comme la Tunisie. Il faut reconnaître que la presque totalité des candidatures ne brille pas par la franche différenciation des courants politiques ni même des programmes. Des esprits malins se son amusés à regrouper les uns et les
autres en fonction de leur parcours et de leur discours, ce qui a donné comme résultat consternant la réduction des différentes candidatures à seulement trois groupes ! Quant aux compétences à la source de ces ambitions, le résultat reste, dans la plupart des cas, plus ou moins poussif. Bref, la situation vécue en 2014, avec un deal Béji Caïd Essebsi – Rached Ghannouchi, aurait pu se réitérer mais les évènements de ces tout derniers mois en ont décidé autrement.
Les affrontements fratricides au sein de Nidaâ Tounès ont vidé le parti du défunt président de presque toute sa substance. Ils ont eu aussi comme conséquence l’émergence fulgurante d’un Youssef Chahed qui, en tant que chef du gouvernement, a su bénéficier d’un soutien décisif d’Ennahdha face aux coups de boutoir d’abord de Hafedh Caïd Essebsi, résolu à l’effacer du champ politique, puis de ceux du président enclin à soutenir les ambitions du fils prodigue. Or, voilà que Chahed dispose aujourd’hui d’un parti de gouvernement, Tahya Tounès, auquel se sont ralliés plusieurs dinosaures, et qu’il ne se sent plus désormais tributaire d’une quelconque allégeance envers Rached Ghannouchi.
Les pourparlers de ces derniers jours ont achevé de démontrer que le changement de donne est bel et bien là et Ennahdha a dû, contraint et forcé, choisir son « oiseau rare » en la personne de son vice-président, Abdelfattah Mourou qui portera ses couleurs, juste pour la forme. Car la fin justifiant les moyens, Ennahdha et Ghannouchi ont une autre carte dans leur manche. Elle apparaîtra en temps voulu, en la personne de Abdelkrim Zbidi, ministre de la Défense démissionnaire pour la circonstance et porte voix mandaté du président défunt dont tout indique qu’il a justifié son choix auprès de son compère islamiste pour peu que celui-ci sente le besoin de barrer la route à Youssef Chahed. Compliqué, le schéma tunisien ? à peine, les surprises ne seront pas de la partie et les 26 candidats, à la veille du coup de starter, ne seront plus que quatre ou cinq, tout au plus, à entrer sur la piste pour le sprint véritable. Laminées seront alors les nombreuses figures du Nidaâ historique comme Mohsen Marzouk, Nédi Jelloul ou Salma Elloumi.
Concernant le groupe centriste et moderniste, on aurait compris, compte tenu de la crise politique qui a secoué tout le pays durant les deux dernières années, que le chef du gouvernement Youssef Chahed se présente et que le ministre de la Défense, Abdelkrim Zbidi, dépositaire des dernières volontés du président défunt, Béji Caïd Essebsi, lui conteste le leadership de ce segment. Mais ce qui est peu compréhensible, par contre, c’est cette multitude de candidatures, toutes issues des mêmes origines politiques, le Nidaâ historique, et n’apportant rien de nouveau par rapport à ce que réclament les autres. Mohsen Marzouk est toujours enfiévré dans ces circonstances. Néji Jelloul a montré qu’il est profondément meurtri par les conditions de son éviction de Nidaa. Selma Elloumi, malgré quelques moyens, n’a pas les qualités d’un dirigeant politique de premier plan. Tous quatre jouent au final contre leur propre camp, non sans une immaturité politique regrettable. Quat à Mehdi Jomaâ, Hamma Hammami ou Abir Moussi, il leur manquera juste les moyens de leur ambition. Pour résumer, disons que les représentants du courant centriste destourien – Chahed ou Zbidi – feront face à ceux du courant conservateur islamiste, tout aussi divisé d’ailleurs, avec, face à Mourou, l’ancien ennadhdhiste Hammadi Jebali, Mohamed Abou, figure montante de la doctrine édulcorée, ainsi que l’inénarrable Moncef Marzouki, prêt à bondir sur la moindre opportunité, comme à son habitude.

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