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Quel chef du gouvernement pour la Tunisie ?

Ennahdha dévoile son choix mi-novembre

Réunie à plusieurs reprises, depuis deux semaines au moins, le Majliss Echoura d’Ennahdha, organe consultatif, avait beau clamer la nécessité d’un gouvernement conduit par un chef issu de ses rangs, tout porte à croire que tel ne sera pas le cas.

Après l’annonce, vendredi dernier, par l’Instance supérieure indépendante des élections ( ISIE ) des résultats définitifs des législatives qui ont eu lieu en Tunisie, le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, parvenu en tête du scrutin, devrait être officiellement chargé de proposer un chef de gouvernement à la mi-novembre, ce qui laisse présager des négociations à un stade déjà avancé. La Constitution dispose en effet que le chef de l’Etat, en l’occurrence Kaïs Saïed, dispose, à partir de vendredi passé, d’une semaine au plus tard pour charger le chef virtuel du futur gouvernement, proposé par le parti arrivé en tête de liste du scrutin législatif, de composer une équipe suffisamment armée pour obtenir un vote conséquent devant les députés de l’Assemblée des représentants du peuple ( ARP ). Le fait que, depuis plusieurs jours, aucun nom n’a été évoqué aussi bien par les partis politiques que par les médias locaux montre à quel point le parti islamiste a des difficultés pour obtenir un consensus à même de permettre la constitution d’une formation gouvernementale dans les délais requis.
La course contre la montre a pourtant été lancée, vendredi, par l’ISIRE qui a communiqué les résultats définitifs des législatives, sachant que la première plénière de la nouvelle mandature 2019-2024 doit avoir lieu le 13 novembre prochain, comme l’a du reste indiqué un communiqué du Parlement paru vendredi, également. Forte de 52 sièges, la formation de Rached Ghannouchi constitue certes la première force parlementaire, mais elle n’occupe, en même temps, qu’un quart de l’ARP, ce qui l’oblige à composer avec cinq ou six formations pour avoir une majorité indispensable au soutien du nouveau gouvernement.
Réunie à plusieurs reprises, depuis deux semaines au moins, le Majliss Echoura d’Ennahdha, organe consultatif, avait beau clamer la nécessité d’un gouvernement conduit par un chef issu de ses rangs, tout porte à croire que tel ne sera pas le cas et qu’il faudra bien que le parti islamiste se contente d’adouber la personnalité indépendante souhaitée par ses futurs alliés. A cette heure, aucun indice ne permet de dire qui ils sont ni quelles concessions leur ont été faites par Ennahdha dont le discours continue à faire croire que la formation du gouvernement incombera à un membre du parti, Ghannouchi ou un autre. «Ennahdha tient à son droit constitutionnel de diriger le gouvernement, on va voir ensemble ce week-end ce qui est envisageable», a indiqué à cet égard, vendredi dernier, le président de la choura, Abdelkarim Harouni. «On va tout faire pour convaincre nos partenaires, car il faut respecter la voix des électeurs, et on fera le bilan des négociations pour voir ce qui est bon pour le pays», a-t-il ajouté.
Toujours selon les dispositions constitutionnelles, le chef du gouvernement proposé à l’investiture et à la direction du nouveau cabinet disposera d’un mois jour pour jour, renouvelable une seule fois, en vue de proposer une équipe dont la validation sera ensuite nécessaire par une majorité de députés. Au cas, plus ou moins improbable, où cette validation lui serait refusée, il appartiendra au président Kaïs Saïed de suggérer un autre chef de gouvernement. Pour l’heure, Ennahdha « travaille » avec « abnégation » à constituer une liste de ministres « compétents », et ce après avoir divulgué aux médias un programme dont il espère convaincre les formations participants au prochain gouvernement d’assumer les exigences en y apportant leur paraphe. Dans ce programme, Ennahdha privilégie la lutte contre la corruption et une politique pour faire reculer la pauvreté, tout en prévoyant également de renforcer la sécurité, de développer l’éducation et de conforter les services publics. Reste que le problème majeur du pays, à savoir la réduction d’un endettement colossal, et une relance hypothétique des investissements, va sans doute constituer le principal écueil auquel sera confronté le nouveau gouvernement, quelle que soit au demeurant sa bonne volonté. 

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