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26 soldats syriens tués par des drones turcs à Idleb

Erdogan somme Poutine de «s’ôter du chemin de la Turquie»

Erdogan a affirmé que Damas allait «payer le prix» de ses attaques contre les forces turques. Alors que les rapports entre Ankara et Moscou, soutien de Damas, se dégradent, Erdogan a, en outre, sommé le président russe Vladimir Poutine de s’«ôter du chemin» de la Turquie, en Syrie.

Plusieurs milliers de migrants continuaient, hier, d'affluer vers la Grèce, après l'annonce par la Turquie de l'ouverture de ses frontières, dans le but d'obtenir un appui occidental en Syrie, où Ankara affronte le régime de Damas. Au moins 2.000 migrants supplémentaires sont arrivés, hier, dans la zone frontalière entre la Turquie et la Grèce, marchant à travers des champs en direction du point de passage de Pazarkule (Kastanies, côté grec). La Turquie a affirmé, vendredi, qu'elle avait ouvert ses frontières terrestres et maritimes pour laisser passer les migrants, réveillant en Europe la crainte d'une nouvelle crise migratoire semblable à celle qui a secoué le continent en 2015.
L'Union européenne a exprimé samedi sa «préoccupation», se disant prête à fournir une aide supplémentaire à la Grèce et à la Bulgarie, frontalières de la Turquie, qui se sont barricadées. Athènes a indiqué, hier, avoir empêché près de 10.000 migrants d'entrer «illégalement» sur son territoire en 24 heures depuis la Turquie. Samedi soir, l'ONU avait chiffré à au moins 13.000 le nombre de migrants massés le long des quelque 200 km de frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie, en demandant de ne pas recourir à la force contre les réfugiés. Bloqués à Pazarkule, quelques milliers d'entre eux ont passé la nuit emmitouflés dans des couvertures, allumant des feux de camp pour se réchauffer.
Samedi, des migrants ont découpé des trous dans la clôture frontalière côté turc pour pénétrer dans le no man's land situé avant la frontière grecque, mais ont été repoussés par des grenades lacrymogènes tirés par les policiers grecs.
Des escarmouches ont éclaté tout au long de la journée, des migrants répondant à l'intervention des policiers par des jets de pierres. Athènes a déclaré, hier, que plus de 130 migrants avaient été arrêtés depuis samedi. Si la plupart des migrants tentant de traverser la frontière terrestre semblaient bloqués, d'autres prenaient la mer pour gagner la Grèce par les îles égéennes. Hier matin, quatre canots pneumatiques chargés de quelque 220 migrants ont ainsi accosté à Lesbos et un cinquième à Samos. Contrairement à samedi où 180 migrants étaient arrivés sur les îles égéennes en dépit d'une mer agitée, les conditions météorologiques étaient favorables à la traversée, dimanche.
Ankara a affirmé, hier, que plus de 76.000 migrants avait quitté la Turquie par la province turque d'Edirne (nord-ouest) depuis vendredi, un chiffre invérifiable qui semble surévalué par rapport à la réalité observée sur le terrain. Si la Turquie a pris la décision d'ouvrir ses frontières, c'est parce qu'elle cherche à obtenir un soutien occidental en Syrie, où Ankara a essuyé de lourdes pertes cette semaine. Jeudi, 33 soldats turcs ont été tués dans des frappes aériennes attribuées par Ankara au régime syrien, soutenu par Moscou. En réponse, la Turquie a multiplié ces derniers jours les frappes contre les positions du régime. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 26 soldats du régime syrien sont morts dans des tirs de drones menés par Ankara samedi, portant à 88 le nombre de combattants pro-Damas tués en 48 heures. Samedi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que le gouvernement syrien allait «payer le prix» de ses attaques contre les forces turques. Alors que les rapports entre Ankara et Moscou, soutien de Damas, se dégradent rapidement, Erdogan a en outre sommé le président russe Vladimir Poutine de s'«ôter du chemin» de la Turquie en Syrie. Selon le Kremlin, les deux chefs d'Etat pourraient néanmoins se rencontrer jeudi ou vendredi à Moscou. Ankara a sommé plusieurs fois les troupes syriennes de se retirer de certaines zones d'Idleb d'ici à la fin février, menaçant de les y contraindre par la force. Ce délai a expiré samedi à minuit. Damas, appuyée par la Russie, mène depuis décembre une offensive pour reprendre la province d'Idleb, ultime bastion rebelle et terroriste en Syrie.

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