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L'Espagne montre les crocs face au chantage marocain des migrants

Gare au bâton européen

Des enfants, des femmes, des vieillards qui tentent de braver les flots du détroit de Djebel Tarek (Gibraltar), pour subir, au bout de l'épreuve, les coups et les injures des gardes-côtes espagnols. Des scènes quotidiennes, depuis des mois.
Le royaume marocain qui ne sait plus sur quel pied danser, l'euphorie de la normalisation avec l'entité sioniste, sous la bénédiction de l'ex-président Trump, étant consumée, recourt à une véritable forfaiture en jetant à la mer de pauvres êtres, tributaires d'une vie misérable. Le pays traverse une situation socio-économique précaire, l'essentiel des richesses monopolisées par le Makhzen se trouvant dans les paradis fiscaux. Le peuple, quant à lui, galère et rêve d'un lendemain moins cruel que le gouvernement islamiste, aux ordres de sa Majesté qui préside, paraît-il, le comité el-Qods, promet toujours radieux.
Sans verser, pour autant, dans une anti-marocanité primaire, il y a là de quoi s'interroger sur le fossé entre le Makhzen et le peuple frère marocain qui ploie sous le joug de la tutelle étrangère. Après avoir provoqué une crise contre-productive avec l'Allemagne qui a balayé, vite fait bien fait, ses prétentions, Rabat se tourne vers le voisin espagnol, coupable d'accueillir, «à titre humanitaire», le président de la RASD, Brahim Ghali, hospitalisé pour cause de coronavirus. Convaincu de détenir une arme fatale avec le flux des migrants, le Makhzen a jeté, dans les eaux tumultueuses du détroit, des milliers de pau-vres hères, donnant à voir, au monde entier, des images navrantes, caractéristiques, jusqu'ici, des seuls pays en guerre.
Le grand spécialiste des bévues diplomatiques et, néanmoins, MAE du Maroc, Nasser Bourita, n'a pas lésiné pour affirmer, sans la retenue élémentaire qu'exigent les usages, en ce domaine, que le royaume a «le droit de riposter au geste espagnol» et donc de recourir à l'arme des migrants, instrumentalisée, auparavant, dans le conflit qui a ravagé la Syrie, victime d'une déstabilisation à grande échelle, à laquelle participaient une coalition internationale, sous la bannière ensanglantée des droits de l'homme, des groupes rebelles inféodés à la Turquie après avoir bénéficié des subsides saoudiens et les principales factions terroristes que sont Daesh et Al-Qaïda (Hayat Tahrir al-Cham, la branche locale).
Sans le savoir, la diplomatie marocaine a ouvert une boîte de Pandore, s'attirant les foudres non seulement de l'Espagne où on ne cache plus une sympathie soudaine mais grandissante pour la cause sahraouie mais aussi celles de l'Union européenne qui hausse le ton alors qu'elle verse à Rabat 300 millions d'euros par an pour «surveiller» ses propres frontières méditerranéennes, auxquels s'ajoutent 3 millions d'euros alloués par Madrid!
Un comble, car aucun pays au monde n'est ainsi rétribué pour veiller à sa propre sécurité, hormis, bien sûr, l'Etat hébreu dont l'exemple, alimente, de plus en plus, le Makhzen.

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