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Erdogan attristé par le départ annoncé d’al-Serraj

Haftar joue la carte du pétrole

L e président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé, vendredi dernier, sa «tristesse» au lendemain de l'annonce par le président du Conseil présidentiel libyen Fayez al-Serraj de son départ programmé en octobre prochain, afin de permettre au processus de dialogue politique initié par l'ONU de tenir le pari des élections et par-là même du retour à des institutions étatiques légitimes.
Le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen, reconnu par la communauté internationale, avait indiqué, deux jours plus tôt, qu'il est disposé à quitter ses fonctions, avant la fin octobre, en vue de permettre au nouvel Exécutif qui naîtrait des pourparlers inter-libyens actuels de mener à bien la solution politique préconisée par les Nations unies, l'Union africaine et d'autres organisations régionales et parvenir ainsi à transcender la crise qui dure depuis bientôt dix ans. «C'est triste pour nous», a déclaré le président Erdogan devant les médias auxquels il a également indiqué qu'une rencontre doit avoir lieu, dans les prochains jours, entre une délégation turque et celle du GNA. Ankara a conclu une série d'accords maritimes et militaires avec le GNA fin 2019 et la Turquie a grandement contribué à changer le cours du conflit qui opposait les dirigeants du GNA à ceux de l'Est libyen représentés par le maréchal Haftar, lui a apporté un soutien militaire qui a changé le cours du conflit en faveur du gouvernement de M. Serraj. «Haftar finira par être vaincu, on le voit venir», a d'ailleurs répété, vendredi, Erdogan.
Ankara qui a conclu un accord maritime avec Tripoli en novembre 2019 revendique un plateau continental étendu où elle a entrepris des recherches gazières, ce qui a provoqué une crise ouverte avec la Grèce et Chypre, appuyées toutes deux par l'Union européenne et, plus particulièrement, la France. Ce qui a poussé Erdogan à avertir le président français Emmanuel Macron qu'il «aura des problèmes avec lui», particulièrement. Après plusieurs semaines de silence pour cause de maladie, selon les uns, et de dépit dû à l'échec total de son offensive contre Tripoli et l'Ouest libyen, le maréchal Khalifa Haftar, «l'homme fort de l'Est de la Libye», comme se plaisent toujours à le qualifier les médias occidentaux, est revenu, vendredi également, à la charge pour signifier la levée, sous conditions, du blocus imposé sur les champs et ports pétroliers contrôlés par des groupes armés sous son commandement, depuis janvier dernier. «Nous avons décidé de reprendre la production et l'exportation du pétrole sous conditions, à savoir une répartition équitable des revenus» pétroliers et la garantie que ceux-ci ne soient «pas utilisés pour soutenir le terrorisme», a ainsi affirmé le maréchal Haftar, dans un bref discours télévisé.
Ce blocage, qui a occasionné une perte de plus de 9,8 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros) pour le peuple libyen, selon les estimations de la NOC (Compagnie nationale du pétrole), a engendré de graves pénuries d'électricité et de carburants dans tout le pays. Assurant «mettre de côté toutes les considérations militaires et politiques» pour répondre aux «souffrances des Libyens et à la détérioration de leurs conditions de vie». Il vient par là-même se réinviter dans les négociations actuelles nées de l'annonce d'un cessez-le-feu général par al-Serraj et Salah Aguila, voici un mois environ.
Sans doute, les manifestations violentes qui ont secoué Benghazi, siège de l'armée autoproclamée du maréchal et où le gouvernement non reconnu a donné sa démission, la semaine dernière, ont-elles nourri les nouvelles intentions du maréchal Haftar. La NOC a écarté la proposition au motif que ses équipes techniques ne seraient guère en sécurité avec les groupes paramilitaires de Haftar dont les préalables n'ont, d'ailleurs, rien de nouveau, aussi bien pour la «juste répartition» que pour l'argument du terrorisme dont il veut sans cesse se prévaloir.

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