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La Tunisie fait face à un rebond de la pandémie du coronavirus

L’inquiétude grandit

Le pays enregistre une moyenne de 24 décès par jour, ce qui peut se traduire par un décès toutes les heures, des chiffres qui justifient l’inquiétude de la porte-parole du ministère de la Santé tunisien.

En Tunisie, la propagation du nouveau coronavirus qui a paru, un temps, maîtrisée a connu, depuis début septembre une brusque accélération, que beaucoup expliquent par les mesures d'assouplissement intervenues durant juillet-août afin d'accueillir les membres de la communauté à l'étranger. Mesures pleinement justifiées, du reste, par la situation socio-économique particulièrement préoccupante du pays qui doit faire face à un chômage accru et à une inflation sévère, alors que les revenus de l'Etat ont dramatiquement chuté. Hier, le signal d'alarme a été actionné par la directrice de l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Mme Nissaf Ben Alaya qui a indiqué que le bilan des décès dus au coronavirus en Tunisie a franchi la barre des 600 victimes tandis que plus de 2000 cadres médicaux et paramédicaux ont été contaminés.
Ella a, en outre, assuré que le pays enregistre désormais une moyenne de 24 décès par jour, ce qui peut se traduire par un décès toutes les heures, des chiffres qui justifient l'inquiétude de la porte parole du ministère de la Santé tunisien. Mme Ben Alaya a, d'ailleurs, indiqué que le taux des tests positifs est à hauteur de 30%, montrant la rapidité avec laquelle le virus est en train de gagner du terrain malgré les efforts des pouvoirs publics. Aussi, a-t-elle, une fois de plus, lancé un vibrant appel aux citoyens dont un certain nombre continue à ignorer la nécessité de souscrire aux mesures préconisées par la commission compétente de lutte contre la pandémie. Et pour mieux témoigner de l'impact de la crise épidémiologique sur la situation générale du pays, elle a révélé que le bulletin concernant les statistiques de la pandémie sera communiqué, dorénavant, tous les trois jours.
Prenant acte de la soudaine flambée des cas, début septembre, les autorités tunisiennes avaient instauré un nouveau couvre-feu dans certains gouvernorats, notamment à l'Est du pays. Mais la propagation est allée crescendo comme en témoigne la situation du Kef, qui enregistre 19 décès et voit le personnel éducatif (enseignants, élèves, personnel administratif) sous la menace grandissante du Covid-19. C'est ainsi que 589 écoles, collèges et lycées, soit 10% des infrastructures éducatives du pays, affichent des cas de contamination, à raison de 513 élèves, 510 enseignants et 138 agents et responsables administratifs, auxquels s'ajoutent 3146 cas suspects, en grande majorité des élèves. Alarmée, la Fédération générale de l'enseignement de base, proche de l'UGTT, a appelé à un strict respect du protocole sanitaire et menacé d'un appel au boycott si des manquements sont observés, à cet égard. Le nouveau gouvernement de Hichem Mechichi qui hérite d'une situation vraiment contraignante doit agir sur différents plans pour permettre au pays de surmonter les nombreuses difficultés actuelles et de parer au plus pressé, les Tunisiens étant de plus en plus nombreux à être sévèrement impactés par la crise à la fois sanitaire, sociale et économique.

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