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Composition du nouveau gouvernement tunisien

La balle est entre les mains de Ghannouchi

Les « partenaires » ne se bousculant pas au portillon, Ennahdha donne du temps au temps, sachant parfaitement que Ghannouchi, à 78 ans, vise davantage le perchoir de l’Assemblée des représentants du peuple ( ARP ).

Réuni au cours du week-end à Hammamet, le Conseil de la Choura du parti islamiste tunisien Ennahdha a, comme la montagne, accouché d’une souris. Et pour cause, il propose comme futur chef du gouvernement le leader et cofondateur du mouvement Rached Ghannouchi. Cette « surprise » qui n’en est pas une n’a en fait qu’un seul objectif : celui de donner un répit à la formation qui a gagné, lors des récentes législatives, 58 sièges et qui ne peut, par-là même, ne compter que sur ses propres forces. Les « partenaires » ne se bousculant pas au portillon, Ennahdha donne du temps au temps, sachant parfaitement que Ghannouchi vise davantage le perchoir de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et qu’à 78 ans, il aurait bien du mal à conduire des affaires qui requièrent une présence et une maîtrise de tous les instants. Aussi, le nouvel élu dans la circonscription de Tunis 1 devrait-il incessamment choisir entre les deux autres prétendants, au sein de son mouvement, à savoir Zied Ladhari, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, d’une part, et Anouar maarouf, ministre des Technologies, de la Communication et de l’économie numérique, d’autre part, dans le gouvernement conduit par Youssef Chahed. C’est d’ailleurs le président du Conseil de la Choura en personne, Abdelkarim Harouni, qui a évoqué cette piste, hier, tout en soulignant que, conformément au règlement intérieur du parti, il reviendra à Rached Ghannouchi de choisir qui de l’un ou de l’autre aura les faveurs de Ennahdha pour se rendre au Bardo.
Pourtant, les choses ne sont pas aussi simples que veut bien le faire croire le parti de Ghannouchi. Comme il est contraint et forcé de composer avec d’autres mouvements, pour l’instant extrêmement rares, et sinon avec les Indépendants, il ne pourra pas échapper aux tractations difficiles avec ses futurs partenaires qui demanderont non seulement des secteurs de souveraineté ou, à défaut, stratégiques, mais pourront aussi réclamer la chefferie du gouvernement comme gage d’une collaboration fructueuse. Pour l’instant, on n’en est pas encore là et si urgence il y a malgré tout, l’échéancier politique concerne d’abord la prestation de serment du nouveau président de la République, Kaïs Saïed, prévue fin octobre à la faveur d’une séance extraordinaire de l’ARP. Sans doute, la préoccupation majeure à l’heure actuelle des dirigeants de la formation islamiste concerne la démarche qui permettrait d’éviter le recours à de nouvelles élections dont rien ne dit qu’elles seraient de nouveau remportées par le parti. Pourtant, des voix plaident en ce sens, convaincues que l’abstention qui pourrait dépasser des records permettrait à Ennahdha de rafler la mise. Un pari mais aussi une gageure au moment où la formation islamiste vient tout juste de commencer, hier, les concertations officielles en vue de parvenir à la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, et ce en adéquation avec le nouveau chef de l’Etat Kaïs Saïed.
Une opération qui est entamée au moment où le secrétaire général du parti Tahya Tounes vient de mettre fin aux rumeurs qui courent sur une probable participation du parti ou de son président, Youssef Chahed, au prochain gouvernement, via un post sur sa page Facebook. Après le niet de Qalb Tounes, voilà qui complique sérieusement la donne.

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