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Lendemain de présidentielle en Mauritanie

La colère monte à Nouakchott

Les partisans des quatre adversaires d’al Ghazouani ont tenté de forcer les barrages, affrontant les forces de l’ordre et érigeant des barricades, ce qui a donné lieu à de violentes échauffourées. On apprenait ainsi que le bras de fer s’est traduit par de nombreux blessés et de multiples arrestations.

La contestation grandit en Mauritanie, au lendemain de l’annonce par le candidat du pouvoir, l’ancien chef d’état-major Mohamed Cheikh El-Ghazouani, de sa victoire dès le 1er tour de la présidentielle. C’est ainsi que des heurts ont eu lieu, hier, à Nouakchott entre policiers et manifestants de l’opposition qui voulaient organiser un sit-in devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour contester contre les résultats du scrutin intervenu, samedi dernier. La CENI avait proclamé que le candidat de la majorité présidentielle, Mohamed Cheikh El-Ghazouani, était sorti vainqueur de l’élection au premier tour, avec 52,01% des suffrages. Or, cette victoire est fermement contestée par quatre de ses adversaires qui ont appelé à une manifestation « pacifique » devant le siège de la CENI pour s’opposer à « la fraude ». Une manifestation qui n’a pu se faire puisque les rues menant au siège de la CENI étaient toutes bouclées par les forces de l’ordre. Les partisans des quatre adversaires d’al Ghazouani ont tenté de forcer les barrages, affrontant les forces de l’ordre et érigeant des barricades, ce qui a donné lieu à de violentes échauffourées. On apprenait ainsi que le bras de fer s’est traduit par de nombreux blessés et de multiples arrestations.
Parallèlement, certains médias locaux ont fait état d’une descente de police au siège de deux candidats à la présidentielle qui appartiennent au quatuor contestataire du résultat proclamé par la CENI. Les policiers auraient procédé à la mise sous scellés d’un des deux sièges. Les quatre opposants qui tentent de s’opposer aux résultats provisoires attribuant la victoire au premier tour à l’ancien chef d’état-major Mohamed Cheikh El-Ghazouani, réclament à cor et à cri la tenue d’un second tour, le 6 juillet, entre l’un d’entre eux et al Ghazouani. Pour cela, ils entendent « contester par tous les moyens légaux » le résultat de la CENI, en multipliant les manifestations pacifiques afin d’obtenir satisfaction. Parmi leurs différentes réclamations, il y a l’exigence d’une publication des résultats «bureau par bureau», pourtant consultables depuis lundi soir, sur le site de la Commission nationale électorale indépendante. Crédité de 52,01 % des voix, le général al Ghazouani se positionne avant le militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid (18,58%), l’ex-Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar (17,87%) et le journaliste Baba Hamidou Kane (8,71%), tous trois membres de l’opposition évoquée plus haut.
Les quatre opposants ont dénoncé avec force le déploiement des forces de sécurité dans les locaux des partis de Ould Abeid et Kane, devenus impraticables à cause des gaz lacrymogènes et autres dégâts lors des affrontements entre manifestants et policiers, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle ils ont évoqué un « déploiement massif » des policiers antiémeute « dans plusieurs grandes villes du pays », et allant même jusqu’à affirmer qu’il s’agit là d’un « état de siège » qui ne dit pas son nom. La Mauritanie, à l’instar de plusieurs autres pays du continent, éprouve de grandes difficultés à opérer la nécessaire transition démocratique même si c’est un président élu qui succède pour la première fois à un autre président élu.
Le vote du 22 juin dernier ouvre la voie à une succession attendue du président Mohamed Ould Abdelaziz, arrivé au pouvoir par un putsch en 2008 puis plébiscité par les urnes une année plus tard. Avant lui, le pays n’a connu que des coups d’Etat, de 1978 à 2008.
 

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