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Palestine

La conférence de Bahreïn est «ridicule» et illégale»

Réagissant hier à cette réunion, le Premier ministre palestinien Mohammad Chteyyeh a déclaré que «le contenu de l’atelier américain prévu dans la capitale du Bahreïn, Manama, est ridicule et illégal», et que « les résultats de cette conférence seront stériles ».

Déjà, début juin, le président palestinien a qualifié la conférence de Bahreïn sur le volet économique du futur plan américain pour résoudre le conflit israélo-palestinien comme « illégale » et « ridicule », tout en ajoutant qu’elle est vouée à l’échec. « Nous sommes certains que la conférence de Manama ne sera pas un succès », a en effet affirmé Mahmoud Abbas, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Ramallah. Les Etats-Unis venaient tout juste de rendre public le contenu économique de leur plan de paix, annoncé au départ comme « l’Accord du siècle » pour être finalement relativisé au fur et à mesure que les avertissements et les condamnations ont commencé à pleuvoir, aussi bien dans l’opinion publique américaine que chez les démocrates. Dans ce volet économique, il est question de « mobiliser » plus de
50 milliards de dollars afin, disent ses auteurs, de créer un million d’emplois en une décennie et, objectif non avoué, de faire taire les Palestiniens sur leurs principales revendications. L’Autorité palestinienne qui a déjà cessé toute relation avec l’administration Trump dont la politique farouchement pro israélienne a atteint un degré outrancier a décidé de boycotter la conférence organisée à Bahreïn, sous le slogan « De la paix à la prospérité ». Elle estime à juste titre qu’il s’agit d’un marché de dupes censé acheter les Palestiniens en leur faisant abandonner leur objectif d’un Etat indépendant. « Nous ne serons ni les esclaves ni les serviteurs de (Jason) Greenblatt, (Jared) Kushner et (David) Friedman », a averti Mahmoud Abbas, citant, dans l’ordre, un conseiller de Donald Trump pour le Moyen Orient, le gendre du président américain et l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël. « Nous avons besoin de (soutien) économique, d’argent et d’aide, mais avant tout, il faut une solution politique », a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons accepter que l’Amérique transforme cette cause qui est politique en une cause économique » a-t-il également martelé.
Les ponts ont été coupés au lendemain même de l’annonce par Donald Trump du transfert inique de l’ambassade américaine à El Qods, assorti de la reconnaissance de la « souveraineté » d’Israël sur la ville sainte, occupée par l’Etat hébreu. Du coup, Washington peut bien promettre que le plan présenté à Manama aura « plus tard » un volet politique, c’est ni plus ni moins que d’essayer de faire prendre des vessies pour des lanternes, judent les dirigeants palestiniens. Réagissant hier à cette réunion, le premier ministre palestinien Mohammad Chteyyeh a déclaré que «le contenu de l’atelier américain prévu dans la capitale du Bahreïn, Manama, est ridicule et illégal», et que «les résultats de cette conférence seront stériles avec la non-participation palestinienne», selon des médias locaux. A la faveur d’une réunion du gouvernement à Ramallah, le premier ministre palestinien a rappelé à son tour que «la solution de la cause palestinienne est politique en mettant fin à l’occupation», selon l’agence Wafa. Il a aussi souligné que «celui qui veut réaliser la paix et la prospérité du peuple palestinien doit inciter Israël à mettre un terme au vol de notre terre, à la piraterie de notre argent, à l’appropriation de nos ressources naturelles, à l’arrêt de la colonisation, à la levée du blocus imposé à la bande de Ghaza et de respecter les résolutions et le droit internationaux». On sait qu’Israël subtilise toujours les recettes fiscales de la Palestine, rendant sa situation financière «très difficile». Lors d’une réunion urgente au Caire, les ministres arabes des finances ont convenu de soutenir financièrement à hauteur d’un million de dollars l’autorité palestinienne affectée par la déduction israélienne de millions de dollars de recettes fiscales perçues pour le compte des Palestiniens.

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