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En Syrie, les civils fuient l’avancée des forces turques contre les Kurdes

La crainte d’un retour de Daesh

D’après un bilan établi par l’OSDH, 29 combattants des FDS et 10 civils ont été tués par les frappes aériennes et les tirs d’artillerie de l’armée turque depuis le début de l’offensive turque.

L’Algérie prend part, aujourd’hui, à la réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe, convoquée à la demande de l’égypte , pour examiner les derniers développements en Syrie. Elle y est représentée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Rachid Bladehane. Mercredi soir, dans un communiqué diffusé par le MAE, l’Algérie qui recevait, le jour même, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a exprimé sa « grande préoccupation » au sujet de l’intervention armée d’Ankara dans le nord de la Syrie, la qualifiant d’« événement dangereux » et réaffirmant son « rejet catégorique de l’atteinte à la souveraineté des pays en toutes circonstances » ainsi que « sa pleine solidarité avec la Syrie et son attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de ce pays frère ». De violents combats opposaient hier une milice kurde aux troupes turques et leurs supplétifs syriens dans le nord-est de la Syrie, au troisième jour d’une offensive d’Ankara sur des secteurs frontaliers tenus par les forces kurdes, selon une ONG. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) —une coalition de combattants arabes et kurdes— luttaient pour contenir l’avancée sur le terrain des forces turques, qui ont conquis jeudi 11 villages, dont deux ont été repris, depuis, par les Kurdes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les combats se concentrent dans une bande de 120 km, le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie. «Il y a d’intenses combats entre les FDS et les Turcs sur plusieurs fronts, principalement de Tal Abyad à Ras al-Aïn», villes frontalières, a indiqué l’OSDH. D’après un bilan établi jeudi soir par l’OSDH, 29 combattants des FDS et 10 civils ont été tués par les frappes aériennes et les tirs d’artillerie de l’armée turque depuis le début de l’offensive turque. Ankara a annoncé hier matin, la mort d’un de ses soldats. Des roquettes kurdes tirées sur des villes frontalières en Turquie ont également tué six civils, dont un bébé et une fillette, selon la même source. L’offensive d’Ankara a provoqué jeudi la fuite de milliers de civils et suscite un tollé international. Les états-Unis ont estimé jeudi que l’offensive d’Ankara n’avait pas, à ce stade, franchi de ligne rouge. Trump a chargé la diplomatie américaine de tenter d’arranger un cessez-le-feu entre la Turquie et les forces kurdes. A New York, à l’issue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, les cinq pays européens y siégeant —Pariss, Berlin, Bruxelles, Londres, Varsovie— ont réclamé l’arrêt de l’»actionn militaire unilatérale» de la Turquie. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé sa «profonde inquiétude».
L’offensive turque a provoqué la fuite de plus de 60.000 personnes, d’après l’OSDH. De nombreux déplacés sont arrivés dans la ville de Tall Tamr, plus au sud. D’après les médias turcs, Ankara souhaite prendre le contrôle de la bande entre Ras al-Aïn et Tal Abyad, longue de 120 kilomètres et profonde d’une trentaine de kilomètres, afin d’éloigner de sa frontière la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG). Partenaires des Occidentaux dans la lutte contre Daesh, les YPG sont une organisation terroriste pour Ankara qui espère créer une «zone de sécurité» où pourront être installés une partie des 3,6 millions de réfugiés syriens vivant sur son territoire. Confronté à de vives critiques européennes, le président Erdogan a menacé d’ouvrir les portes de l’Europe à des millions de réfugiés. Estimant que «le combat contre Daesh risque de reprendre», le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a demandé une «réunion d’urgence» de la coalition internationale menée par Washington. Quelque 12.000 combattants de l’EI, des Syriens, des Irakiens mais aussi 2.500 à 3.000 étrangers originaires de 54 pays, sont détenus dans les prisons kurdes. Le président russe Vladimir Poutine a dit craindre hier que l’opération turque ne provoque une résurgence du groupe terroriste «Etat islamique» dans toute la région.
«Des milliers d’éléments de Daesh sortent des camps, c’est une menace réelle pour nous, pour vous, (car) où vont-ils aller et comment ?», a déclaré m. Poutine lors d’un sommet de pays ex-soviétiques à Achkhabad, au Turkménistan.» Je ne suis pas sûr que l’armée turque puisse contrôler la situation ou le faire rapidement», a-t-il ajouté, selon des propos retransmis à la télévision d’état russe.

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