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Des «avions inconnus» ont attaqué la base d'Al Watiya

La Libye risque la somalisation

Des attaques aériennes menées par des avions «inconnus» ont ciblé, dans la nuit de samedi à dimanche, la plus importante base militaire de l'Ouest libyen, à Al Watiya, reprise, voici un mois à peine, par les forces loyales Gouvernement d'union nationale (GNA) avec le soutien de la Turquie. L'information a été divulguée par une source proche des forces du maréchal Haftar et confirmée par un résident dans la ville voisine de Zintan qui parle d'une série d'explosions entendues dans cette localité.
Ces attaques menées par «des avions d'origine inconnue», selon cette source de l'ANL autoproclamée, semblent indiquer que Haftar n'a pas l'intention de baisser les bras, après les multiples revers que ses troupes ont essuyés depuis avril dernier et, plus particulièrement, avec la chute en mai dernier d'Al Watiya qui fut un facteur décisif dans l'effondrement de son offensive pour prendre la capitale libyenne. Les forces du GNA, fortement soutenues par la Turquie avec des frappes aériennes et des attaques de drones, ont réussi, en juin dernier, à couper les circuits d'approvisionnement de l'ANL et à repousser celle-ci dans l'ultime bastion de Syrte, actuellement sous la menace d'une offensive prochaine. C'est d'ailleurs cette menace qui a conduit le président égyptien Abdelfattah al Sissi à lancer un avertissement en direction du GNA et de la Turquie, affirmant que Syrte est «une ligne rouge» où tout assaut serait synonyme de déclaration de guerre à l'Egypte.
Une relative accalmie est observée depuis plusieurs jours sur la ligne de front actuelle, que viennent rompre ces attaques aériennes par des appareils «inconnus». La Turquie a dépêché, ces derniers jours, deux délégations à Tripoli, la première conduite par les ministres des AE et des Finances ainsi que du chef du Renseignement et la seconde composée du ministre de la Défense et du chef d'état-major. L'objectif principal de ces visites concerne l'installation de deux bases militaires en Tripolitaine, dont l'une navale. L'autre, aérienne, doit voir le jour à...Al Watiya. On comprend dès lors le sens de ces attaques aériennes qui sonnent comme un avertissement mais dont il n'est pas superflu de penser qu'elles ouvrent la voie à de graves répercussions en terme de conflit aggravé et de dommages collatéraux pour les Libyens, qu'ils soient de l'Ouest ou de l'Est.
Les récents échanges aigre-doux entre la France et la Turquie sur la crise libyenne sont porteurs de signes qui ne trompent pas. Le pays va tout droit dans le mur et risque, à termes, ainsi que l'a déclaré le président Abdelmadjid Tebboune dans son entretien avec France 24, de se retrouver dans la même situation que celle traversée par la Syrie «en raison de la multiplicité des ingérences étrangères» qui lorgnent vers les richesses du sous-sol libyen et entretiennent le conflit par procuration, au risque de provoquer sa somalisation.

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