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Déconfinement en Tunisie

La nouvelle phase délicate

Le président de la commission chargée du suivi du confinement, au sein du ministère tunisien de la Santé, Mohamed Rabhi, est intervenu, hier, dans une émission matinale de la radio Shems FM, pour présenter les nouvelles mesures qui vont caractériser le déroulement de la dernière phase du confinement ciblé. A cette occasion, il a estimé le coût de la prise en charge des conséquences du confinement à quelque 1000 DT par personne, ajoutant par ailleurs que 15 000 ressortissants de retour de l'étranger ont bénéficié d'une mise en quarantaine pendant 14 jours, à travers les 80 centres de confinement répondant aux exigences sanitaires requises. Principal sujet de son intervention, la stratégie que compte mettre en oeuvre le gouvernement pour opérer une réouverture des frontières. Un enjeu crucial dont la mesure où la Tunisie a grandement besoin d'accueillir les touristes, à compter de la mi-juin, pour conférer à son économie une bouffée d'oxygène. Le gouvernement d'Elyas Fakhfakh avait annoncé, la semaine dernière, que le pays aura besoin de récolter quelque 4 milliards de dollars pour tenir les engagements inscrits dans la loi de finances 2020. Or, les sommes promises par l'Union européenne et le FMI, notamment qu'il s'agisse de dons ou de prêts conditionnels, sont loin de permettre de résorber le déficit. De plus, la situation épidémiologique a beau connaître une relative amélioration, rien ne dit qu'une seconde vague n'est pas à redouter. Enfin, il faut aussi prendre en compte la crise qui sévit dans la Libye voisine et dont les répercussions se traduisent, à la fois, au plan socio-économique et sécuritaire. Mohamed Rabhi considère, en la circonstance, qu'«il est possible de s'ouvrir aux pays dont la situation sanitaire est stable ou, également, charger les sociétés internationales de payer les frais du confinement de leurs travailleurs en vue de diminuer les dépenses de l'Etat». Cette option est confortée par le point de vue de la directrice de l'observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE), Nissaf Ben Alaya, qui estime, pour sa part, positive la levée progressive des mesures édictées en mars dernier, à condition que soient respectées les nouvelles mesures de prévention, notamment dans les salons de thé, les espaces de restauration rapide et les jardins d'enfants qui ont été autorisés à rouvrir leurs portes avec une capacité d'accueil limitée à 50%, à partir du 26 mai. Elle a, ainsi, invité «le personnel de ces établissements à changer de masques de façon récurrente». Quant aux salons de thé et restaurants, autorisés à reprendre leurs activités pour des commandes en livraison ou à emporter, uniquement, ils «sont tenus de respecter les mesures de prévention, comme fournir du gel désinfectant à leur clientèle», toute consommation sur place étant strictement interdite, par ailleurs, car la clientèle de ces établissements ne devra pas passer plus de cinq minutes sur les lieux. Ultime approche de cette stratégie, la reprise scolaire et universitaire a déjà donné lieu à des tests rapides de dépistage. Il faut dire que, par-delà la pression extrême de l'urgence économique, les autorités tunisiennes mesurent combien la maîtrise de la propagation du virus ne signifie pas que le risque d'une pandémie soit pleinement écarté. Du coup, la phase qui se profile va être, sans aucun doute, délicate.

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