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En attendant la cedeao

La parade de la junte

Juste après avoir révélé le nom du président chargé de conduire la transition au Mali, le chef de la junte qui a écarté le président Ibrahim Boubacar Keïta, le colonel Assimi Goïta, désormais vice-président, a assuré que la «guerre contre le terrorisme sera gagnée». Il s'exprimait à la télévision, la veille de la fête nationale malienne, ajoutant que «l'insécurité prévaut encore sur une large partie du territoire» mais que «les mois à venir doivent être des mois de résultats et d'engagements décisifs pour que le Mali recouvre rapidement toute sa sécurité sur tout son territoire». Cette déclaration, intervenue quelques heures à peine après l'annonce du nouveau président de la transition, le colonel à la retraite Bah Ndaw, ancien ministre de la Défense en 2014, était fort attendue, aussi bien par les Maliens que pour les pays ouest-africains voisins, la Cédéao ayant exigé le retour des civils au pouvoir.
Avec un tel choix, la poire semble coupée en deux. Le nouvel homme fort du Mali n'est pas un militaire puisqu'il est à la retraite et il n'est pas non plus un civil, au sens où l'entendait la communauté internationale. Mais peut-on faire la fine bouche, au moment où l'enjeu sécuritaire domine toutes les autres considérations, à la fois pour le Mali lui-même et pour les autres pays de la région sahélienne? Reste néanmoins le fait que le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, a été «choisi» comme vice-président pour la période de transition qui durera dix-huit mois, selon les engagements pris par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). D'aucuns y voient un choix tactique grâce auquel la junte gardera la maîtrise des évènements, tout en appelant ses compatriotes à soutenir les forces étrangères «partenaires» présentes dans le pays, notamment «la force française Barkhane, les Casques bleus de la Minusma et la force (européenne) Takuba». Cette analyse est justifiée par le fait que le nouveau vice-président aura d'importantes prérogatives en matière de sécurité, notamment. Brandissant l'étendard de la «cause sacrée», le colonel Goïta réclame le soutien de tous les Maliens aux forces nationales qu'il «félicite et encourage pour tous les efforts qu'elles déploient pour ramener la sécurité et la paix au Mali».
La question est de savoir, désormais, si l'appel lancé à la Cédéao pour «lever les sanctions» prononcées contre le Mali, depuis le coup d'Etat, trouvera un écho quelconque. C'est aujourd'hui-même que l'ancien président nigérian, Jonathan Goodluck, sera à Bamako pour délivrer le message de l'organisation ouest-africaine.
La Cédéao a en effet suspendu le Mali de ses organes de décision, fermé les frontières de ses Etats membres, et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec le Mali, à l'exception des produits de première nécessité, des médicaments, des équipements de lutte contre le covid-19, des produits pétroliers et de l'électricité. Un embargo qui constitue une vive préoccupation pour un pays pauvre et enclavé.

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