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En Espagne, l’Union Générale des Travailleurs réaffirme le droit des Sahraouis

La position gouvernementale exige du courage

La thèse marocaine d'une prétendue souveraineté sur le Sahara occidental est en train de prendre l'eau, de toute part. Non seulement, l'ONU a réaffirmé, sans aucune tergi-versation, le statut du territoire sahraoui «en attente de décolonisation», non seulement l'Union africaine dont la République arabe sahraouie démocratique est un membre fondateur s'est saisie du dossier en chargeant le Conseil de paix et sécurité d'interagir pour ramener les deux parties à la table des négociations, à la fois pour renouveler le cessez-le-feu de 1991, piétiné systématiquement et violemment par le Maroc, dans sa quête incessante d'une voie vers la Mauritanie pour l'exportation de ses énormes quantités de cannabis, et aussi et surtout, pour confirmer, une bonne fois pour toutes, que les discussions ne peuvent concerner que la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU relatives à l'organisation du référendum d'autodétermination que le peuple sahraoui attend depuis plus de quatre décennies. C'est dans ce contexte qu'hier, le gouvernement espagnol, alors puissance administrante au Sahara occidental, a été interpellé par l'Union générale des travailleurs d'Espagne (UGT) qui exige de Madrid qu'il assume pleinement ses responsabilités, après des décennies de manoeuvres dilatoires, et qu'il contribue activement à faire avancer en urgence le processus de décolonisation de ce territoire non autonome, sous occupation illégale du Maroc. «La responsabilité maximale incombe au gouvernement espagnol», qui doit «nécessairement assumer l'urgence d'avancer courageusement» dans le processus de décolonisation du Sahara occidental, souligne l'organisation syndicale qui rappelle les obligations du gouvernement espagnol en termes de respect du droit international. L'organisation syndicale ne cache pas sa préoccupation du fait même de la position, jugée contradictoire, du gouvernement espagnol qui, d'une part, «se vante de son caractère démocratique et de sa défense des droits de l'homme» mais, d'autre part, fait la sourde oreille en ce qui concerne la revendication de ces principes quand il s'agit du Sahara occidental. Pour l'UGT, «le rôle de l'Espagne est fondamental en tant que puissance administrative du territoire du Sahara occidental», compte tenu des liens historique, politique et social qu'elle a entretenus avec l'ancienne colonie. Malheureusement, «l'attitude du gouvernement et de la majorité de l'opposition espagnole, montre un désintérêt volontaire, basé sur des calculs géopolitiques, jamais expliqués» mais dont on sait qu'ils intègrent de sordides intérêts politiques et économiques ayant trait à l'exploitation des ressources du territoire sahraoui..
Aussi, l'UGT appelle-t-elle la classe politique espagnole à une position consensuelle, tout en demandant à «l'opposition conservatrice au Parlement de renoncer à sa position lâche sur un problème qui exige du courage». Pointant du doigt le chantage exercé par le Maroc sur l'Espagne, avec la question des migrants, l'UGT affirme que «la politique étrangère de l'Espagne ne peut continuer à être soumise aux menaces» marocaines. Et elle regrette que les droits politiques et économiques du peuple sahraoui «bien que reconnus pendant des décennies, soient violés sans que les principaux acteurs de la scène politique internationale ne bougent le petit doigt pour apporter des solutions justes».
«La situation s'est récemment aggravée avec l'avancée illégale des troupes d'occupation marocaines vers la frontière sahraouie avec la Mauritanie», sans que cette violation ne soit condamnée par les grandes puissances ou par l'Espagne», s'indigne l'UGT qui dénonce la «décision unilatérale du président américain sortant, Donald Trump, de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, en violation des résolutions de l'ONU sur un territoire en attente de décolonisation. Enfin, l'UGT a fortement mis en relief la grande solidarité qui existent entre les peuples espagnol et sahraoui.

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