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Guinée

Le dispositif de sécurité autour de Cellou Dalein Diallo levé

Selon les résultats provisoires annoncés samedi par la commission électorale (Céni), M. Diallo a remporté 33,5% des suffrages, contre 59,5% pour le président sortant Alpha Condé. Le chef de l’opposition, qui a demandé à ses partisans de continuer la lutte va déposer un recours.

L'opposant Cellou Dalein Diallo a indiqué, hier, que les forces de sécurité qui empêchaient l'accès à son domicile de Conakry avaient levé leur barrage, au moment où l'armée a commencé à se retirer des quartiers favorables à l'opposition, 10 jours après une élection présidentielle au résultat controversé.»Nous avons constaté à midi pile (12h00 GMT et locales) qu'on pouvait maintenant sortir et rentrer dans ma concession. Ils ont plié bagages sans crier gare, comme ils sont d'ailleurs venus il y a quelques jours», a déclaré M. Diallo, qui conteste la réélection annoncée du président sortant Alpha Condé et s'est lui-même proclamé victorieux. Il a ajouté qu'il «reste maintenant» à lever le dispositif similaire mis en place au siège de son parti, l'UFDG, et dans son quartier général personnel.
La levée de ce blocus intervient au lendemain de la demande dans ce sens faite aux autorités guinéennes par des médiateurs de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union africaine et de l'ONU. Pour la première fois depuis des jours, les forces de sécurité ont également allégé, hier, leur imposant dispositif de sécurité en banlieue, réputée favorable à l'opposition, selon un journaliste de l'AFP et des témoins. Des agents de la police et de la gendarmerie, dans des véhicules pick-up, munis d'armes et de lance-grenades, étaient toujours présents aux carrefours dans des quartiers comme Bambéto, Cosa, Wanidara et Sonfonia. Mais l'armée, qui avait été déployée en renfort était nettement moins présente. «Nous avons été surpris de constater ce matin que les militaires prépositionnés dans notre secteur ont plié bagages», a déclaré un habitant de Sonfonia, Souleymane Bangoura.
Le gouvernement guinéen a déclaré lundi soir que 21 personnes ont été tuées dans les violences post-électorales, dont des membres des forces de l'ordre, tandis que l'opposition évoque un bilan d'au moins
27 morts.
Selon les résultats provisoires annoncés samedi par la commission électorale (Céni), M. Diallo a remporté 33,5% des suffrages, contre 59,5% pour le président sortant Alpha Condé. Le chef de l'opposition, qui a demandé à ses partisans de continuer la lutte jusqu'à ce que sa victoire soit «reconnue», a également l'intention d'introduire ces prochains jours un recours contre ces résultats devant la Cour constitutionnelle. Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a «pris note» mardi dans un communiqué de la victoire annoncée d'Alpha Condé. Mais il a ajouté que «des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes». «Il conviendra d'y répondre dans le cadre d'un dialogue inclusif et de la poursuite du processus de validation prévue par la loi», a-t-il dit. La France a aussi exprimé hier sa «préoccupation» sur la situation en Guinée, estimant que les doutes sur la crédibilité des résultats devraient être «levés de façon transparente». Elle appelle à ce que des enquêtes indépendantes soient menées afin de rendre justice aux victimes» et «exhorte l'ensemble des acteurs guinéens à la responsabilité et à la plus grande retenue».

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