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Grande marche contre l’islamophobie hier à Paris

Le Parti socialiste et La République en marche se démarquent

La députée Aurore Bergé, porte-parole du parti macroniste La République en marche, s’est élevée hier contre «une marche qui attaque l’état et qui utilise un terme (islamophobie) dont on sait bien qu’il est utilisé à des fins politiques».

«Vivre ensemble, c’est urgent». Quelques milliers de personnes étaient rassemblées hier à Paris pour une manifestation contre l’islamophobie visant à dénoncer les actes anti-musulmans, dont le principe a fortement divisé le monde politique.»Oui à la critique de la religion, non à la haine du croyant», «stop à l’islamophobie», «vivre ensemble, c’est urgent», pouvait-on lire sur des pancartes de manifestants réunis devant la gare du Nord. Il y avait aussi de nombreux drapeaux français.»Solidarité avec les femmes voilées», ont scandé des participants. La France est le pays d’Europe occidentale qui compte la plus importante communauté musulmane (7,5% de la population). Cette marche, à l’appel de plusieurs personnalités et organisations comme le Collectif contre l’islamophobie en France, s’est dirigée vers la place de la Nation, à l’est de la capitale. Des manifestations identiques ont également eu lieu à Marseille (Sud-Est) et à Toulouse (Sud-Ouest). L’appel à manifester a été lancé le 1er novembre dans le quotidien Libération quatre jours après une attaque contre une mosquée à Bayonne (Sud-Ouest) revendiquée par un ancien militant d’extrême droite de 84 ans et qui a fait deux blessés graves. Le message initial était de dire «Stop à l’islamophobie», à la «stigmatisation grandissante» des musulmans, victimes de «discriminations» et d’»agressions». «On veut se faire entendre, prôner une société mixte et le vivre ensemble», a déclaré Asma Eumosid, une femme voilée de 29 ans venue d’Epinay-sur-Seine, en région parisienne. «On entend tout et n’importe quoi sur l’islam et sur les femmes voilées aujourd’hui. On essaie de stigmatiser les musulmans, de les mettre à l’écart de la société», a estimé cette ingénieure dans l’automobile. Depuis l’appel à manifester, la classe politique se déchire au sujet de ce rassemblement, dans un pays qui oscille entre les dénonciations de la «stigmatisation» dont seraient victimes les musulmans et la contestation de la «radicalisation». La notion-même d’»islamophobie» ainsi que l’identité de certains signataires de l’appel - comme le Collectif contre l’islamophobie (CCIF) accusé de liens avec les Frères musulmans - ont conduit une partie de la « gauche » à ne pas s’y associer, notamment au Parti socialiste, ou à relativiser leur soutien initial, comme l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot. Plusieurs élus du parti de gauche La France insoumise étaient par contre présents dont son chef de file Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé avant le départ de la marche à ne pas «confondre quelques personnes avec la valeur de la cause qui est servie». Pour la présidente du parti d’extrême droite Rassemblement national Marine Le Pen, «tous ceux qui vont se rendre à cette manifestation seront main dans la main avec les islamistes, c’est-à-dire ceux qui développent dans notre pays une idéologie totalitaire qui vise à combattre les lois de la République française». La députée Aurore Bergé, porte-parole du parti macroniste La République en marche, s’est élevée hier contre «une marche qui attaque l’état et qui utilise un terme (islamophobie) dont on sait bien qu’il est utilisé à des fins politiques». En revanche, «si demain il y avait une grande marche pour lutter contre le racisme sous toutes ces formes, nous serions les premiers à être présents», a-t-elle assuré. «Il y a une volonté de saboter la manifestation, évidemment», a estimé Madjid Messaoudène, conseiller municipal de gauche de la ville de Saint-Denis (région parisienne) et l’un des initiateurs de l’appel. Il pense «qu’il y aura beaucoup de monde» à cette «marche progressiste», car «il y a un contexte où les gens ont besoin de dire ça suffit». «J’observe qu’en partant d’un désaccord sur un mot, certains refusent en réalité aux musulmans le droit d’être défendus par des gens qui ne sont pas musulmans et qui veulent faire cesser l’ambiance actuelle contre eux», a estimé le chef de file de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon.

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