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Intenses activités politiques au Mali

Le terrorisme demeure le principal défi

Aussitôt la libération des quatre otages par le groupe ravisseur confirmée, au Mali, un débat passionné s'est instauré autour de l'événement, salué par les uns et décrié par les autres. Du côté de la force française Barkhane, on n' a pas caché son «amertume» dès lors que les tractations qui ont eux duré pendant des mois ont brillé par leur condition opaque. Les Maliens ont suivi avec attention les dernières péripéties de la crise, avec comme point culminant la visite du président de la Cédéao, le chef de l'Etat ghanéen Nana Akufo-Addo qui a porté dans ses bagages la levée des sanctions imposées au lendemain du coup d'état pour obtenir un retour à la légalité constitutionnelle. Parallèlement à cette bonne nouvelle, il y a eu plusieurs rencontres aussi spectaculaires qu'inattendues, notamment celle qui a vu Choguel Kokala Maïga, le président du comité stratégique du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5RFP, un regroupement politico-religieux et de la société civile)), artisan de la chute du régime IBK, rendre visite à Moussa Timbiné, ancien président de l'Assemblée nationale et proche parmi les proches du président déchu, IBK. Cela s'est passé samedi dernier. De son côté, le président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Bocari Tréta, a, lui aussi, rendu visite à son ennemi juré, Moussa Timbiné, actuel président de la jeunesse RPM, détenu depuis 18 août par la junte puis libéré voici une semaine. Durant des mois, le torchon brûlait entre les deux hommes, au point d'ébranler l'ancien parti présidentiel. Timbiné a en outre accueilli la visite de Baba Nadio, chef du parti de l'Abeille, Adema, qui l'avait emporté face à lui, lors des dernières législatives fortement contestées et à cause desquelles le feu a gagné la poudre. Moussa Timbiné, repêché par la Cour constitutionnelle, lors des «définitifs» entend ainsi montrer qu'il est disposé à contribuer à l'apaisement de la situation politique du pays et ce n'est pas plus mal, même si ces va-et-vient ont surpris bon nombre d'observateurs. Le contexte sociopolitique commande, en effet, que soient mises en berne, pour dix-huit mois, au moins, les ambitions et les prétentions des différentes familles qui n'ont d'autre ressource que celle du dialogue et de la solidarité affichée.
Le chef de l'opposition, Soumaïla Cissé, kidnappé en mars dernier par un groupe «inconnu» et relâché en même temps que les trois otages occidentaux, voici une dizaine de jours à peine, a pour sa part remercié tous les Maliens qui ont communié pour exiger sa libération, salué tant dans le pays qu'à l'étranger par ailleurs. Accueilli en héros par ses partisans mais aussi par ses adversaires, il a eu un entretien téléphonique avec l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, hospitalisé aux Emirats. Le président de l'Union pour la République et la Démocratie (URD) a, dit-on, souhaité à son ancien rival un prompt rétablissement et l'a, surtout, remercié pour les efforts multiples et discrets qu'il a consacrés à sa libération.
Toute cette activité politique sous-jacente témoigne de la volonté des Maliens de réussir le pari de la transition que conduit le président Bah N'Daw et qu'observent, avec attention, un grand nombre de pays, fortement préoccupés par la tournure des évènements dont on sait qu'ils peuvent avoir des conséquences incontournables pour la région du Sahel où la menace terroriste reste le principal défi.

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