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Daesh appelle à «semer la terreur» en Tunisie

Le tourisme en ligne de mire

Il ne fait pas l’ombre d’un doute que le but recherché par cet appel menaçant est d’affecter en premier lieu la saison touristique dont le gouvernement tunisien attendait beaucoup, après la nomination de René Trabelsi comme ministre du Tourisme.

Moins de trois semaines à peine après le double attentat intervenu à Tunis, le 28 juin dernier, le groupe Etat islamique (EI), responsable de nombreuses attaques sanglantes en Tunisie, a lancé un appel vidéo hier pour demander aux terroristes affiliés de procéder à de nouveaux attentats. Les terroristes cagoulés et armés qui apparaissent dans ce document diffusé sur le compte du groupe Daesh de la messagerie Telegram affirment s’exprimer au nom du « bureau médiatique de l’EI en Tunisie » et assurent que les images ont été prises à l’intérieur du territoire tunisien. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que le but recherché par cet appel menaçant est d’affecter en premier lieu la saison touristique dont le gouvernement tunisien attendait beaucoup, après la nomination de René Trabelsi comme ministre du Tourisme. Ce dernier, propriétaire d’agences de tourisme en France, a en effet multiplié les contacts avec les tours-opérateurs européens, principalement, et il a obtenu des assurances selon lesquelles la saison 2019 serait en tout point remarquable. Qui plus est, il est monté au créneau dès le lendemain du double attentat-suicide contre la police de la capitale, faisant deux morts et revendiqué très rapidement par Daesh, pour rassurer sur les engagements pris et sur la qualité de la prochaine saison estivale. Le fait même que les propagandistes de Daesh aient tenu à affirmer que le film a été réalisé en Tunisie participe de cette démarche qui vise à semer la peur, sinon la confusion, au sein des tours opérateurs avec lesquels les réservations des vagues de touristes européens, principalement allemands et britanniques mais aussi français, ont été conclues depuis plusieurs mois. Le groupe d’hommes armés que l’on y voit prête ostensiblement allégeance au chef du groupe autoproclamé Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, « commandeur des croyants ». « Vos soldats et vos fils en terre de Kairouan se portent bien », a proclamé un certain «Abou Omar al-Tounsi», à l’adresse d’al-Baghdadi. La référence à Kairouan, ville au centre du pays et haut lieu de l’islam en Tunisie, n’est évidemment pas anodine. De son côté, un autre terroriste surnommé «Abou Khaled al-Tounsi», demande pour sa part aux «soldats de Daesh » de «semer la terreur» en Tunisie. L’impact du double attentat-suicide du 28 juin dernier n’est pas encore pleinement évalué mais le fait que le gouvernement tunisien ait nié les dernières accusations concernant le changement d’attitude à l’égard des touristes algériens, refoulés à la frontière ou sélectionnés à l’accueil des hôtels et autres résidences touristiques du pays, montre bien que l’heure n’est pas encore à la sérénité la plus totale. Plusieurs responsables diplomatiques tunisiens ont affirmé, voici quelques jours seulement, que leur pays escompte pas moins de trois millions de visiteurs algériens, preuve selon eux qu’il n’y a pas l’ombre d’un quelconque changement de cap au lendemain de la campagne internationale effectuée par René Trabelsi dont la famille est très au fait de la chose touristique puisqu’elle assure, depuis des décennies, le pèlerinage de la Ghriba, à la fin mai. Sans doute, la sécurité a beaucoup évolué durant les deux dernières années mais l’amélioration constatée n’a pas suffi pour lever l’état d’urgence, en vigueur depuis novembre 2015, alors que la menace terroriste, influencé par le retour des combattants d’Irak, de Syrie et de Libye, reste toujours inquiétante.
 

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