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Iran

Les Iraniens élisent, vendredi, un nouveau Parlement

En Iran, les candidats sont généralement issus de deux mouvements politiques: réformateurs et conservateurs. Cependant, après l’invalidation de milliers de réformateurs, ces élections opposeront principalement conservateurs et ultraconservateurs.

Les Iraniens sont appelés aux urnes vendredi pour des législatives décisives où une victoire des conservateurs est anticipée après l’invalidation de milliers de candidats réformistes et modérés. Les Iraniens doivent également élire les remplaçants des membres décédés de l’Assemblée des experts, chargée de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême. Plusieurs institutions de la République islamique d’Iran sont nommées, directement ou indirectement, par le guide suprême, le principal décideur du pays. Mais le Parlement et l’Assemblée des experts sont élus par le peuple lors d’élections au suffrage universel. Le Parlement rédige la législation, ratifie les traités internationaux et approuve le budget national. Les minorités religieuses reconnues par la Constitution ont cinq représentants au Parlement: un pour les zoroastriens, un pour les juifs, un pour les chrétiens assyriens et chaldéens, deux pour les chrétiens arméniens.
Le Parlement vote les lois et dispose du pouvoir d’approuver et d’interroger les ministres et le président de la République. Il est composé de 290 membres et renouvelé tous les quatre ans. Les Iraniens doivent combler sept sièges (sur 88) de l’Assemblée des experts rendus vacants par le décès de leur titulaire au cours des quatre dernières années. Cette institution pourrait jouer un rôle crucial d’ici à son renouvellement (en 2024) en raison de l’âge de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême, qui a 80 ans. Tous les Iraniens, âgés de 18 ans et plus, titulaires d’une carte d’identité en cours de validité, sont appelés à voter aux élections. Les candidats mènent une campagne électorale d’une semaine dans leurs circonscriptions. La campagne prend fin 24 heures avant le début du vote. Les bureaux de vote ouvriront vendredi à 08h00 (04h30 GMT) et fermeront 10 heures plus tard, mais le vote peut être prolongé si les autorités le jugent nécessaire. Le Conseil des gardiens de la Constitution, dominé par les ultra conservateurs, est un organe puissant chargé de superviser les élections en Iran. Composé de six religieux nommés par le guide suprême mais aussi de six avocats proposés par le pouvoir judiciaire et approuvés par le Parlement, le Conseil est chargé de valider ou invalider les candidatures aux élections selon une série de critères, comme celui de la loyauté à la République islamique. Pour ces législatives, le Conseil a ainsi invalidé environ 7.200 candidats (sur près de 14.500), majoritairement parmi les réformateurs et les modérés, provoquant la colère du président Hassan Rohani et de ses soutiens. Des figures de la majorité ont émis des craintes sur le fait que la disqualification massive des candidats pourrait décourager les gens d’aller voter. L’abstention favorise traditionnellement les ultra conservateurs.
En Iran, les candidats sont généralement issus de deux mouvements politiques: réformateurs et conservateurs. Cependant, après l’invalidation de milliers de réformateurs, ces élections opposeront principalement conservateurs et ultra conservateurs. Les conservateurs s’opposent actuellement à ce que la République islamique quitte l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, menacé d’implosion depuis que les Etats-Unis s’en sont retirés en 2018. Les ultraconservateurs pour leur part rejettent depuis le début cet accord et s’opposent à toute négociation avec l’Occident. Le scrutin est uninominal dans la quasi-totalité des circonscriptions, à l’exception des plus grandes villes, où les électeurs sont appelés à choisir plusieurs candidats (au maximum 30 à Téhéran).
En guise de bulletins de vote, les bureaux fournissent des bordereaux sur lequel l’électeur doit écrire le nom du ou des candidats de son choix. A l’échelle nationale ou provinciale, les grandes mouvances politiques constituent des listes des candidats qu’ils soutiennent, prélude à la formation des groupes parlementaires au sein de la future Assemblée. Fait sans précédent, les réformateurs ont annoncé qu’ils ne présentaient pas de liste de députés à Téhéran (faute de pouvoir aligner 30 noms) et dans plusieurs autres villes, et ont dénoncé l’impossibilité d’une «compétition juste». A l’inverse, alors même que la campagne électorale est ouverte depuis jeudi, les conservateurs ne sont pas parvenus à établir une liste unique à Téhéran à cause d’un nombre trop important de candidats. La coalition des conservateurs s’est formée autour de Mohammad Baqer Qalibaf, 58 ans, ex-maire de Téhéran (2005-2017), ex-chef de la police (2000-2005) et trois fois candidat malheureux à la présidentielle, qui se définit comme «technocrate». Celle des ultraconservateurs est emmenée par Mortéza Aghatehrani, qui a déjà été par deux fois député. Après la disqualification de nombreux poids lourds réformateurs, Majid Ansari, proche de l’ancien président Mohammad Khatami, apparaît comme la figure de proue du mouvement pour ce scrutin.

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