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Après les turbulences déclenchées par Trump dans la région

Les pendules remises à l'heure

Inscrite dans un contexte régional marqué par les situations de crise au Sahel et en Libye, la visite en Algérie du secrétaire d'Etat adjoint pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, David Schenker, accompagné par la secrétaire à l'US Air Force (USAF), Barbara Barrett, et le chef de l'USAF en Europe et Afrique, le général Jeffrey Harrigian, aura sans doute contribué à dissiper les équivoques et atténuer les tensions suscitées au Sahara occidental par la décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaître la prétendue marocanité du territoire illégalement occupé. Pendant que le royaume marocain agite certaines «sources diplomatiques» pour affirmer que les Etats-Unis vont ouvrir demain une représentation provisoire à Dakhla, grand port du sud du Sahara occidental, en attendant la construction du consulat prévu par l'accord du 22 décembre à Rabat entre les Etats-Unis, Israël et le Maroc, le message délivré par la délégation américaine aura été tout autre, en rupture aussi bien avec les agitations fébriles de l'administration Trump qu'avec celles du Makhzen qui, désavoué de toute part, ne sait plus sur quel pied danser.
«L'Algérie possède une expertise durement acquise en matière de sécurité et de lutte contre l'extrémisme violent, et nous ne pouvons qu'avoir du respect pour ses capacités», a ainsi déclaré Mme Barrett, insistant sur les sujets de préoccupation commune tandis que le MAE Sabri Boukadoum prenait soin de planter le décor, affirmant que l'Algérie attend des Etats-Unis «l'impartialité» sur la scène régionale et internationale, condition préalable pour faire avancer les causes de la paix et de la sécurité dans l'ensemble de la région. Il aura été entendu par l'hôte américain qui a rappelé, à cet égard, la visite en octobre du ministre américain de la Défense, Mark Esper, venu renforcer la coopération militaire entre les Etats-Unis et l'Algérie dans la lutte antiterroriste et la défense de la paix dans la région. Comme aussi, il a été question de la visite du chef du commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général Stephen J.Townsend, en septembre Il faut dire que sur les dossiers de la Libye et du Sahel, la convergence de vue est totale, les deux pays soutenant une solution politique de la crise et apportant leur appui au processus onusien. En mettant l'accent sur l'importance du dialogue militaire 5+5 qui a permis, à Genève puis en Libye même, d'importantes avancées, Alger et Washington marquent leur détermination à poursuivre des efforts complémentaires pour «garantir une région plus sécurisée, plus stable et plus prospère».Les Etats-Unis savent mieux que quiconque le rôle majeur qu'exerce l'Algérie, poids lourd du continent, au sein de l'Union africaine et son impact incontournable sur les enjeux régionaux compte tenu de sa géographie, de sa superficie et de sa population particulièrement jeune. Ainsi, fallait-il avant même que le président élu Joe Biden ne prenne ses fonctions le 20 janvier prochain remettre les pendules à l'heure, après les graves turbulences suscitées par l'administration Trump dans la région, notamment.

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