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Mobilisation en France contre la réforme des retraites

Macron à l’épreuve de la grève générale

Cette grève intervient dans un contexte socio-économique tendu, dans la mesure où les conflits se sont multipliés, de sorte que les hôpitaux, les urgences, la police, les enseignants, les cheminots et les Gilets jaunes se découvrent mus par les mêmes frustrations.

La grève générale qui débute aujourd’hui en France contre la réforme des retraites programmée par le président Emmanuel Macron, dès la campagne pour la conquête de l’Elysée, et pour laquelle il affirme à qui veut l’entendre qu’il « ne reculera pas » risque de rappeler, par bien des aspects, celle de 1995 qui a vu le Premier ministre de l’époque, contraint et forcé de renoncer au même projet. La CGT et Force ouvrière, de nombreuses associations, les étudiants, les avocats, les policiers, les cheminots et bien d’autres corporations seront de la partie et même si la CFDT a préféré rester en marge de la mobilisation, nul doute que la vague va faire chanceler l’exécutif, persuadé de demeurer droit dans ses bottes. En outre, les Gilets jaunes ont embrayé dans le même sens, saisissant l’opportunité inespérée de commémorer comme il se doit leur première bougie, à un moment où leur mouvement commençait à s’éteindre.
La SNCF a prévenu que 90% des TGV et 80% des TER sont annulés tandis que la RATP prévient que le réseau métropolitain sera « extrêmement perturbé », 11 lignes de métro devant être d’ores et déjà fermées. C’est plus que le taux de blocage du 13 septembre dernier qui avait vu le mouvement social paralyser la capitale et sa région. S’agissant du trafic aérien, 20% des vols seront supprimés sur l’ensemble du territoire, Air France ayant déjà annulé 30% des vols domestiques et 15% des moyens-courrier.
Or, le débrayage pourrait durer plusieurs jours, voire des semaines si l’on en juge par la détermination des syndicats, appuyés par les Gilets jaunes qui trouvent là une occasion inespérée pour relancer la dynamique de leurs revendications.
En outre, les syndicats de la SNCF et de la RATP ont d’ores et déjà placé la barre très haut puisqu’ils qualifient leur grève d’ « illimitée ».
A cet égard, est prévue demain une intersyndicale regroupant la CGT, FO, la FSU, Solidaires, Unef, Fidl, MNL et UNL à la faveur de laquelle seront tirés les enseignements de la veille et décidée la suite des évènements.
Il faut dire que cette grève qui couvait depuis des mois intervient dans un contexte socio-économique tendu, dans la mesure où les conflits et les mécontentements se sont multipliés, dans différents secteurs, de sorte que les hôpitaux, les urgences, la police, les enseignants, les cheminots et les Gilets jaunes se découvrent aujourd’hui mus par les mêmes frustrations et des revendications plus ou moins similaires. Le gouvernement qui affirme avoir anticipé l’ampleur de la mobilisation et pris les mesures nécessaires pour y faire face risque de déchanter, car ni les nombreuses réunions de préparation ni le séminaire gouvernemental de dimanche dernier, à Matignon, ne peuvent correspondre totalement aux réalités du terrain. Et le discours ressassé de la « fermeté » face à un mouvement qui porte la colère de larges pans de la société française n’est pas la meilleure manière d’appeler au dialogue, surtout que les syndicats ont prononcé l’échec des négociations antérieures et dénoncé un fait du prince que les différentes catégories sociales entendent défaire à tout prix.

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