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Ennahdha propose Ghannouchi comme chef du Parlement tunisien

Mais qui sera à la Kasbah ?

Il paraissait peu crédible que Ghannouchi, vu son âge et son expérience des affaires politiques, s’aventure à conduire un gouvernement de combat contre une situation socio-économique pour le moins préoccupante, au risque d’être comptable, par après, de ses échecs.

Première formation politique dans la nouvelle législature issue du récent scrutin, en octobre dernier, le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, avec ses 52 députés, a confirmé, hier, ce que l’on susurrait depuis plusieurs semaines, indiquant que son candidat pour le poste de président de l’Assemblée des représentants du peuple ( ARP ) est bel et bien son chef historique Rached Ghannouchi. La surprise tient donc au fait que le parti a encore réaffirmé, hier, sa détermination à voir un chef du gouvernement issu de ses rangs et cela malgré les fins de non-recevoir exprimées par plusieurs des formations consultées en vue de la composition de la future équipe gouvernementale.
Ennahdha a, effectivement, remporté les législatives du 6 octobre en décrochant 52 sièges, mais il n’empêche que le parti de Ghannouchi a cruellement besoin de composer avec d’autres afin de parvenir à une majorité minimale de 109 sièges. A cette fin, il a mené durant plusieurs jours des négociations plutôt ardues et s’est heurté au refus catégorique de la totalité d’entre eux concernant le poste de chef de gouvernement. C’est lors de la tenue de la réunion du Conseil de la Choura, samedi dernier, à Hammamet, qu’Ennahdha a procédé à un examen des « résultats » de ces concertations, avec en toile de fond la nécessité de proposer au président tunisien Kaïs Saïed le nom consensuel du successeur de Youssef Chahed à la Kasbah.
Rien n’a filtré de cette réunion du Majliss Echoura mais il semble bien que les objectifs des dirigeants du parti ne soient compromis de sorte que le chef de cet organe consultatif, Abdelkrim Harouni, s’est contenté lors de la conférence de presse d’indiquer que son mouvement propose Ghannouchi comme président de l’ARP. «La priorité va au Parlement, parce que c’est au sein de l’Assemblée que les lois et les décisions sont prises», a-t-il dit, façon comme une autre de rappeler aux partenaires récalcitrants que le dernier mot reviendra, quelles que soient les circonstances, au parti islamiste majoritaire à l’assemblée. Et il aurait été bien en peine d’en dire plus, puisque les tractations ne semblent pas achevées, du moins comme l’aurait voulu le parti Ennahdha qui doit également cette semaine, au plus tard, décider à quelle personnalité il souhaite confier la tâche de former un nouveau gouvernement. La date limite, selon les dispositions constitutionnelles, interviendra vendredi prochain.
Face aux médias, Abdelkrim Harounia a rappelé que le nom de Rached Ghannouchi avait été précédemment suggéré par le Conseil de la Choura pour occuper le poste de chef du gouvernement. Mais on a décidé, en fin de compte, de donner la priorité au Parlement, a-t-il justifié. Le nouveau Parlement doit effectivement tenir sa première session plénière mer-
credi prochain et il y avait donc urgence en la matière. Néanmoins, il paraissait peu crédible que Ghannouchi, vu son âge et son expérience des affaires politiques, s’aventure à conduire un gouvernement de combat contre une situation socio-économique pour le moins préoccupante au risque d’être accusé par après de ses échecs et de ses engagements non tenus.
Si l’on en croit le porte-parole du parti islamiste, Imed Khemiri, le Conseil de la Choura n’a pas abordé l’état des pourparlers avec les diverses formations susceptibles de participer au prochain gouvernement pas plus d’ailleurs que les noms évoqués ici et là, au gré des rumeurs et des suppositions rapportées par les médias locaux. Mais il n’a pas non plus démenti le fait qu’un rapport a été présenté sur ces tractations concernant à la fois la composition du gouvernement et son programme, auquel cas le nom de son chef doit avoir été entendu. 

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