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Guterres et le Conseil de sécurité envoient Jan Kubis en Libye

Peut-être, la porte de sortie

Il aura fallu presque deux ans, et de nombreux rebondissements, pour que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, parvienne, jeudi dernier, à proposer enfin aux membres du Conseil de sécurité la nomination d'un nouvel envoyé spécial en Libye, en remplacement de Ghassan Salamé, démissionnaire en mars 2019, puis de Nickolay Mladenov, démissionnaire aussitôt sa désignation officialisée. Contrairement aux séances précédentes, les membres, notamment ceux qui bénéficient des cinq sièges permanents, ont agréé le choix de Guterres sans tergiversation.
Les Etats-Unis avaient, en effet, par deux fois mis leur veto aux propositions concernant les diplomates africains Ramtane Lamamra (Algérie) et Hannah Tetteh (Ghana), à la demande des Emirats et de l'Egypte.
Est-ce vraiment la fin des embarras pour le SG de l'ONU qui aura essuyé de multiples déconvenues, à commencer par celle d'une offensive brutale déclenchée par le maréchal Khalifa Haftar et ses parrains émiratis et égyptiens contre Tripoli et le GNA, et ce au moment où il se trouvait en Libye même pour y encourager la tenue d'une grande conférence de réconciliation, prélude à l'organisation d'élections législatives et présidentielle. C'était en 2018 et, depuis, beaucoup d'encre a coulé sur les documents paraphés de part et d'autre.
Si 2020 aura été l'année de l'horreur intégrale, avec la pandémie de Covid-19 qui a plombé la plupart des initiatives onusiennes, l'espoir existe qui promet une année 2021 au cours de laquelle la présidence tunisienne du Conseil de sécurité et l'élection de Joe Biden à la Maison-Blanche, aux Etats-Unis, pourraient en théorie faciliter la tâche du secrétaire général. Effectivement, la Tunisie dont la concertation avec l'Algérie est permanente et totale, compte tenu du fait que les deux pays partagent une longue frontière commune avec la Libye et suivent avec une attention extrême les conséquences de la crise sur l'ensemble de la région, va oeuvrer activement à une solution rapide du conflit libyen. En outre, la nouvelle administration américaine de Joe Biden a une approche politique de la région, très différente de celle qui a été survolée par l'administration sortante de Donald Trump.
Le nouvel envoyé spécial Jan Kubis a longtemps occupé le poste de coordinateur spécial de l'ONU au Liban. Il fut également l'envoyé des Nations unies en Irak puis en Afghanistan, après avoir occupé le poste de ministre des Affaires étrangères de son pays, entre 2006 et 2009. Il hérite d'un dossier particulièrement lourd, et sur lequel les calculs, les manoeuvres dilatoires et les coups fourrés n'ont jamais cessé de pleuvoir. Les efforts remarquables de la cheffe adjointe de la Mission des Nations unies en Libye (Manul), Stéphanie Williams, ont certes permis de grandes avancées, durant l'année 2020, mais ce sont toujours des progrès fragiles qu'il va falloir consolider au jour le jour. Et d'abord, l'enjeu majeur va consister à mettre en pratique l'exigence formulée dans le cadre du cessez-le-feu global obtenu à Genève par la Commission militaire 5+5, à savoir le départ immédiat de tous les combattants étrangers présents aux côtés des forces antagonistes libyennes. Un véritable défi, si l'on tient compte des objectifs et des engagements de certains pays alignés de part et d'autre de la ligne de démarcation qui, pour l'heure, se limite encore à Syrte.

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