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Entretien entre le ministre de la Défense et le chef de l’Africom

Que nous cache la Tunisie?

Le général américain considère que la Russie ne cesse d’entretenir le brasier libyen au point de menacer la sécurité régionale en Afrique du Nord.

Fin avril, un entretien téléphonique a eu lieu entre le ministre tunisien de la Défense, Imed Hazgui, et le chef du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique ( Africom ), Stephen J. Townsend. Sanctionné par un communiqué en date du jeudi 28 avril, cet entretien a paru, un temps, anodin, même si le texte soulignait qu’il a été, principalement, question de la coopération militaire entre les deux pays. Jusque-là, il n’ y avait pas de quoi fouetter un chat. Mais, voici quelques jours à peine, on apprend qu’il aurait été question d’une base militaire puis, selon une dépêche de l’agence de presse Reuters, que les Etats-Unis envisagent de dépêcher une brigade pour une assistance à la sécurité d’un pays inquiété par l’activité russe en Libye. Les Etats-Unis ont déjà pointé, à plusieurs reprises, une présence russe « aux côtés du maréchal Khalifa Haftar », dénonçant, tantôt, un « millier » de mercenaires engagés par la société russe Wagner, tantôt, un « transport par avions militaires » de ce contingent, vers le sud du pays. Autant d’informations démenties par Moscou qui prône, officiellement, la reprise du dialogue politique entre les belligérants, unique solution au conflit dans une Libye prise au piège de multiples ingérences étrangères. Le général américain, selon Reuters, considère que la Russie ne cesse d’entretenir le brasier libyen au point de menacer la sécurité régionale en Afrique du Nord. Raison pour laquelle les Etats-Unis et la Tunisie ont convenu de nouveaux moyens pour répondre aux problèmes de sécurité communs, y compris le recours à une brigade américaine. Or, depuis plusieurs années déjà, ceux-ci ont obtenu la présence d’un certain nombre d’ « instructeurs » de l’armée américaine auprès de l’armée tunisienne et ils y ont, par la même occasion, développé un cadre d’intervention en Libye, au moyen de drones qui ont ciblé des figures du terrorisme et participé à la reprise en 2017 de la ville de Syrte, alors sous le joug des combattants du groupe Etat islamique (Daesh).
à l’époque, l’existence d’une base militaire américaine avait défrayé la chronique mais elle a fait l’objet d’un démenti catégorique des autorités tunisiennes. La question avait suscité un certain malaise à Alger, Tunis ayant oublié d’informer le pays voisin et frère d’une telle initiative, en fin de compte avortée. Compte tenu de l’atmosphère de « confiance mutuelle » soulignée dans le communiqué du ministère tunisien de la Défense qui « exprime son espoir de voir cette entraide davantage développée », on peut s’interroger sur le rebond du sujet, même si le Commandement de l’Africom a précisé qu’il s’agit d’une présence militaire limitée à « une petite unité de formation, dans le cadre d’un programme d’assistance militaire à la Tunisie, et non de forces de combat ».« Il est important de comprendre les besoins potentiels et de toujours rechercher de nouvelles approches et façons de coopérer, dans le cadre de notre dialogue permanent » a expliqué l’Africom, sans évoquer, pour autant, la « menace » russe en Libye. 

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