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La Tunisie redoute un rebond du Covid-19

Quelques mauvaises nouvelles du front

La Tunisie fait face, comme d'au-tres pays, à une nouvelle vague de Covid-19, comme en témoignent les mises en garde de plusieurs praticiens qui n'hésitent pas à recommander d'envisager un nouveau confinement général. Une éventualité catégoriquement rejetée par la commission scientifique de la lutte et du suivi de la propagation du nouveau coronavirus dans le pays. Pour cette instance, en effet, les Tunisiens n'ont pas d‘autre choix que d'apprendre à vivre avec le Covid-19, à charge pour eux de respecter l'ensemble des mesures préconisées dont les gestes barrières. Le débat est vif, notamment sur les réseaux sociaux alors que la grande majorité de la population guette, avec une certaine inquiétude, le spectre d'une tragédie annoncée. Beaucoup ont pris les avertissements à la lettre et se sont rués vers les magasins pour faire provision des denrées de première nécessité, comme l'huile, le sucre et la semoule. Mais bon nombre de personnes «averties» contestent les déclarations des médecins, convaincus que le reconfinement général ne peut constituer une solution efficace, même en cas de rebond de l'épidémie. Pourtant, sur le front de la lutte contre la pandémie, le personnel hospitalier est tributaire de multiples mauvaises nouvelles dont celle de la hausse continue du nombre de contaminés. D'où les critiques relatives au manque de moyens et surtout à une désorganisation systématisée. Cela étant, une telle mesure serait dramatique pour l'économie tunisienne qui a déjà beaucoup souffert des six derniers mois de confinement, avec la fermeture des frontières et la lente agonie du secteur touristique, une activité essentielle pour des milliers de familles. Les conséquences du premier semestre sont visibles dans les villes comme à la campagne et s'y ajoutent les répercussions de la menace terroriste, qui demeure persistante malgré d'indéniables progrès dans la riposte des services de sécurité qui ont tiré les leçons des attaques récentes contre les sites touristiques et les forces mobilisées pour leur protection. C'est dans un climat de désenchantement et d'inquiétude grandissante que la classe politique se prépare à affronter la nouvelle rentrée sociale, marquée par des tiraillements au sein du mouvement Ennahdha dont le président «irremplaçable», Rached Ghannouchi, a très mal pris la pétition signée par une centaine de cadres du parti lui demandant de renoncer à la mandature lors du prochain congrès. Et dans l'attente des joutes verbales qui épicent les séances de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP, Parlement), le nouveau gouvernement de Hichem Mechichi, à peine installé, va devoir s'atteler à la tâche avec une série de réformes qui risquent d'aggraver le mécontentement d'une société prise à la gorge par la pandémie et ses effets néfastes. Le ministère de la Santé a annoncé, hier, que 625 nouveaux cas d'infection au Covid-19 ont été enregistrés trois jours auparavant. Le bilan total est de 9736 cas alors que 17 nouveaux décès, en l'espace de 24h, sont venus s'ajouter aux 133 précédents. Les trois villes les plus touchées par la pandémie sont la capitale, Sousse et Gabès, mais des gouvernorats comme Jendouba, Monastir et d'autres ne sont pas épargnés.

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