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Avion abattu en Iran

Rohani appelle à un changement de gouvernance du pays

Le président iranien Hassan Rohani a appelé, hier, à un changement dans le mode de gouvernance de son pays, reconnaissant implicitement que la catastrophe de l’avion ukrainien à Téhéran avait provoqué une crise de confiance envers les autorités. Dans un pays où les valeurs fondamentales de la République islamique doivent s’imposer à tous, M. Rohani a lancé un appel à davantage de pluralisme et de transparence. Il a aussi érigé le peuple en «maître», au service duquel doivent se placer les autorités. M. Rohani a tenu ces propos après l’émotion causée en Iran par la mort de 176 personnes majoritairement iraniennes et canadiennes dans la catastrophe du Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines (UIA), abattu il y a une semaine par les forces armées du pays. Le drame est survenu dans un environnement de tensions extrêmes entre la République islamique et les Etats-Unis. L’animosité entre les deux pays va grandissant depuis que le président américain Donald Trump a dénoncé unilatéralement en 2018 l’accord international sur le nucléaire iranien (2015) —qui avait permis un retour de l’Iran dans la communauté des nations— avant de rétablir dees sanctions économiques contre Téhéran. Elle a atteint un nouveau pic avec l’élimination le 3 janvier à Baghdad, du général Qassem Souleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, tué par une frappe de drone américain. En représailles, l’Iran a lancé des missiles contre des cibles militaires américaines en Irak, faisant d’important dégâts matériels mais sans causer de mort dans les rangs de l’armée américaine, selon Washington. Quelques heures plus tard, le vol PS752 d’UIA s’écrasait. Mais il faudra trois jours avant que les forces armées iraniennes ne reconnaissent avoir abattu l’avion, «par erreur». Avant cela, le gouvernement —qui dit n’avoir été informé que vendredi des vraies raisons de l’accident— avait catégoriqueement démenti que le Boeing ait pu être abattu par un missile comme l’avançait Ottawa dès le mercredi soir. Faisant référence aux événement «tragiques» survenus depuis début janvier, M. Rohani a déclaré que cela devait aboutir «à une grande décision» au sein du système politique iranien: «La réconciliation nationale.» Les élections législatives prévues le 21 février «doivent (en) être la première étape», a-t-il ajouté dans un discours prononcé en Conseil des ministres.
Pour ce scrutin, «le peuple veut de la diversité», a-t-il dit. «Permettez à tous les partis et groupes de se présenter aux urnes. Assurément vous n’avez rien à y perdre», a-t-il dit, dans une adresse implicite au Conseil des Gardiens, organisme chargé du contrôle de ces élections, et régulièrement accusé par les réformateurs d’outrepasser ses fonctions dans la sélection des candidats. Le drame d’Ukrainian Airlines International, à bord duquel se trouvaient de nombreux étudiants, a provoqué indignation et colère en Iran, notamment au sein de la jeunesse universitaire.

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