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Washington encourage la colonisation israélienne

Trump donne des gages pour 2020

Après avoir reconnu El Qods comme capitale d’Israël et une partie du plateau du Golan syrien comme israélien, Trump estime désormais que les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée «ne sont pas contraires au droit international».

Victoire pour Israël, coup de massue pour les Palestiniens : le changement de politique de Washington sur le statut des colonies en Cisjordanie occupée divise à nouveau les protagonistes d’un conflit sans issue, à court terme. La classe politique israélienne, une grande partie de la presse et les habitants des colonies israéliennes jubilaient encore, hier matin, après l’annonce de l’administration Trump sur les colonies en Territoires palestiniens occupés. Après avoir reconnu El Qods comme capitale d’Israël et une partie du plateau du Golan syrien comme israélien, l’administration Trump estime, désormais, que les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée «ne sont pas contraires au droit international».Washington change ainsi non seulement sa politique mais nage à contre-courant des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, comme la 2334, qui considèrent les colonies comme une «violation du droit international humanitaire», mettant «gravement en péril» la solution à deux états. Si la colonisation, par Israël, de la Cisjordanie occupée, s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, elle s’est accélérée ces dernières années sous l’impulsion de Netanyahu et de son allié inconditionnel, le président Donald Trump.
Aujourd’hui, plus de 400.000 Israéliens habitent en Cisjordanie occupée, territoire morcelé où vivent également 2,7 millions de Palestiniens. «Malgré la joie que cette décision suscite en Israël, cette importante décision est avant tout symbolique et ne sera sans doute pas suivie par le reste de la communauté internationale», écrivait hier le quotidien israélien Yediot Aharonot. «Ceci étant dit, cette décision pourrait être comprise par Israël comme un feu vert pour poursuivre l’expansion des colonies et aller de l’avant avec son projet, d’annexion», poursuit le quotidien. Le Premier ministre israélien avait promis, en septembre, d’annexer rapidement la Vallée du Jourdain, territoire stratégique représentant un peu moins du tiers de la Cisjordanie occupée, s’il était reconduit au pouvoir.
L’annonce de Washington intervient alors que le rival de Netanyahu, l’ex-général Benny Gantz, lui aussi favorable à terme à l’annexion de la vallée du Jourdain, a jusqu’à aujourd’hui pour tenter de former un gouvernement. Pour former un gouvernement sans l’appui de Netanyahu, Gantz doit, au minimum, compter sur le soutien de députés arabes. Si Gantz a salué le «soutien solide» de Washington, les partis arabes israéliens l’ont dénoncé. Idem pour des responsables palestiniens qui ont condamné la décision de l’administration Trump, qui attend d’ailleurs la formation d’un nouveau gouvernement en Israël pour dévoiler son projet de paix pour le Moyen-Orient. « Nous avons déjà entamé les pourparlers à l’ONU afin de présenter un projet de résolution au Conseil de sécurité. Nous nous attendons à un veto de Washington, mais nous allons néanmoins aller de l’avant», a déclaré hier le négociateur en chef des Palestiniens, Saëb Erekat. «Les états-Unis imposeront alors leur veto au droit international», a-t-il souligné lors d’une conférence de presse à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne. «Ils veulent nous voir sur nos genoux...Mais nous allons nous tenir debout».
L’annonce de la Maison- Blanche «confirme l’évaluation que se fait la Palestine de l’administration Trump, qui est une menace pour la paix internationale car elle est complice des crimes d’Israël», a commenté Hanane Achraoui, cadre de l’Organisation de libération de la Palestine. Pour Ofer Zalzberg, analyste à l’International Crisis Group, les Palestiniens, les pays arabes et les Européens «perdent la foi» en les états-Unis comme «médiateur» du conflit israélo-palestinien, tandis que «les colons se sentent ragaillardis.»
L’administration Trump tente de faire voler en éclats le consensus international» sur les colonies, dit-il. «Mais cela ne devrait pas changer la situation outre mesure sur le terrain». Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a affirmé hier, pour sa part, qu’Israël n’était pas «au-dessus du droit international», en réponse à la décision des états-Unis de ne plus considérer la colonisation israélienne comme illégale. «Aucun pays n’est au-dessus de la loi internationale. Les déclarations sous forme de faits accomplis n’ont aucune validité, eu égard au droit internationale», a écrit le ministre, sur Twitter.

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