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La France aidera à la lutte contre le nouveau coronavirus

Tunis et Paris se penchent sur le dossier libyen

Selon le ministre français, à quelques jours de la réunion sur la Libye, «le rôle des pays voisins est essentiel» car ils «ont un intérêt véritable à la stabilisation, à la différence des puissances extérieures».

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a assuré jeudi la Tunisie de la «solidarité de la France dans la lutte contre l'épidémie» de nouveau coronavirus, annonçant notamment à l'occasion de sa septième visite à Tunis la livraison d'équipement médical. M. Le Drian a signé avec son homologue Othman Jarandi une convention de prêt portant sur le versement en 2020 d'une première tranche de 100 millions d'euros dans le cadre d'un plan d'aide triennal annoncé par le président Emmanuel Macron en juin. Le ministre a aussi annoncé, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, la livraison de 400.000 euros d'équipements (bien 400.000) dont des masques, des réactifs pour les tests et 19 respirateurs pour le transfert médicalisé de patients. La Tunisie avait initialement circonscrit la pandémie grâce à des mesures précoces et strictes, recensant 50 morts de mars à fin juin. Mais elle enregistre actuellement plus de 20 morts chaque jour et s'inquiète de voir ses hôpitaux être débordés. Au 20 octobre, le pays décomptait 45.892 cas dont 740 décès. Le couvre-feu en place dans le Grand Tunis depuis quinze jours a été prolongé jeudi jusqu'au 6 novembre.
Pour le Premier ministre Hichem Mechichi, le pays n'a pas les moyens d'un nouveau confinement général.
M. Macron a promis une enveloppe de 350 millions d'euros lors de la visite de son homologue tunisien Kaïs Saïed à Paris en juin. Des prêts qui viendront appuyer de 2020 à 2022 des réformes économiques en matière de gouvernance des entreprises publiques, de protection sociale, d'accès au secteur financier et de mobilité urbaine, a-t-on précisé de source française. Une seconde convention a été signée pour un prêt de 38 millions d'euros destiné à l'installation d'une station de traitement d'eau potable près de Tunis. «L'objectif est d'appuyer l'économie publique tunisienne», a déclaré M. Le Drian après un entretien avec MM. Saied et Mechichi.
Ils ont également évoqué la situation en Libye voisine, à quelques jours de la reprise à Tunis d'un dialogue ouvert à la société civile et aux dirigeants libyens ne briguant pas de postes gouvernementaux, selon l'ONU, pour tenter de sortir le pays du chaos par des élections nationales. La Libye est déchirée entre un gouvernement d'union nationale basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est. Selon le ministre français, «le rôle des pays voisins est essentiel» car ils «ont un intérêt véritable à la stabilisation, à la différence des puissances extérieures». M. Saïed a estimé que «s'il est nécessaire que d'autres pays interviennent, ce n'est pas à ce stade car plus le nombre d'intervenants augmente, plus la situation devient complexe».
Il a réaffirmé que la Tunisie rejetait «catégoriquement la division de la Libye», selon un communiqué de la présidence. Enfin, lors de son entretien avec le chef de la diplomatie française, M. Saïed a exprimé sa «ferme condamnation de la récente opération terroriste» à Paris contre un enseignant français.

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