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Au Liban comme en Irak

Un combat contre la corruption

Quelques semaines, à peine, après le Soudan et tandis que les manifestants continuent à battre le pavé dans les rues des villes algériennes, depuis février dernier, voici que l’Irak et le Liban sont atteints par la fièvre de la contestation et par un mouvement de révolte qui n’est pas sans rappeler, si l’on en croit certains « observateurs », les vents du Printemps arabe soufflant en 2011 sur bon nombre de capitales. Or, on sait ce qu’il est advenu de ces bourrasques censées libérer les peuples et les faire accéder à « une vie meilleure ». Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer ce qui se passe dans la Libye voisine où les feux de la discorde sont, méthodiquement, attisés par les pays qui ont des intérêts à faire prévaloir, au détriment des aspirations et des attentes du peuple libyen martyrisé.
D’aucuns diront que la donne n’est pas la même et que les motivations d’hier n’ont rien à voir avec celles d’aujourd’hui. Soit. Il n’en demeure pas moins que la situation qui prévaut en Irak et, à un degré moindre, au Liban recèle de graves inquiétudes sur les lendemains difficiles qui attendent ces peuples frères, surtout si l’on considère le nombre de victimes comptabilisées dans les artères irakiennes et principalement à Baghdad. En toute objectivité, les peuples arabes partagent, en ces moments de turbulence sociopolitique instrumentalisée par les puissances qui maîtrisent l’art de tirer les marrons du feu, des aspirations communes. La révolution qui balaie Baghdad et Beyrouth nourrit la même essence et ce n’est nullement un hasard si les foules défilent, depuis des mois et des mois, pour dénoncer, un peu partout, la corruption, le chômage et l’absence ou l’insuffisance de démocratie. Inédite par son fond comme par sa forme, la contestation illustre la volonté de ces peuples d’arracher leur droit constitutionnel à une réelle souveraineté, dont dépend leur libre arbitre et le choix, in fine, de leur direction politique. C’est ce qui explique le fait qu’ils expriment, sur toutes les places investies, une solidarité sans faille les uns envers les autres, partant de la certitude qu’ils combattent les mêmes maux.
Indéniablement, ils apprennent les uns des autres, à force de s’observer et de s’entendre, dans un élan inégal par sa dimension mais commun par son espérance et sa foi. Qu’on ne vienne pas raconter des histoires à dormir debout, toutes ces révolutions ont un dénominateur commun, au Liban et en Irak, comme en Algérie et au Soudan, elles sont nées et se déroulent contre les corrompus, responsables de la déliquescence de l’économie nationale et des conditions sociales dégradées qui caractérisent ces sociétés arabes, aujourd’hui. Si, en Algérie, une action salvatrice a été engagée, dès les premières heures du mouvement populaire, contre la corruption dont les principales figures sont déjà passées sous les fourches caudines de la justice qui poursuit sans relâche sa mission mains propres, tel n’est pas encore le cas dans ces pays où la Révolution se déroule et résiste, malgré les ripostes meurtrières auxquelles on assiste en Irak, à l’instar de celles qui avaient endeuillé le Soudan.
Ce n’est donc pas par hasard que les bannières qui pullulent à Beyrouth et à Baghdad, ainsi que dans d’autres villes de ces pays en état de choc, croulant sous des dettes abyssales, affirment leur combat contre une corruption qui tente de se perpétuer, envers et contre tous, quitte à payer le prix du sang, chaque jour que Dieu fait. 

De Quoi j'me Mêle

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