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Un consensus pour la Libye

Lancée le 4 avril 2019 pour s'emparer de la capitale libyenne, l'offensive du maréchal Khalifa Haftar s'est enlisée, en quelques mois, dans les sables qui bordent la Tripolitaine. Alors que tout paraissait lui sourire, grâce à l'effet de surprise et aux renforts consentis par les soutiens émirati, saoudien et égyptien, il a dû se résoudre à l'emploi des drones et des bombardements intensifs dans l'espoir de contraindre les forces loyales au GNA de Fayez al Serraj à la reddition ou, pour le moins, à la dispersion totale. En vain. Parvenu jusqu'à la frontière tunisienne, en toute tranquillité, il a perdu pied, depuis octobre 2019, sur de multiples terrains jusqu'à devoir concéder des villes conquises comme Sorman, Sabratha et autres.
Car, entre-temps, les troupes du GNA ont bénéficié des renforts turcs, en matériel et en combattants aguerris sur le front syrien et voilà qu'elles menacent désormais de s'emparer de l'ultime place forte de Haftar, la ville -clé de Tarhouna dont il fait sa base logistique. C'est pourquoi il ne lui reste plus qu'à opérer machine arrière toute, en proposant un retour à la table des négociations qu'il avait, brusquement renversée, à la surprise générale, d'abord à Moscou puis à Genève. Depuis, il y a eu de l'eau dans le gaz puisque le président du Parlement, basé à Tobrouk, Salah Aguila, représentant des autorités de l'Est dont Haftar tire sa légitimité et auquel il doit sa «promotion» au grade de maréchal, «ne croit plus à la solution militaire» du conflit et préconise la voie du dialogue inclusif que prônent, avec constance, l'ONU et les pays voisins de la Libye, avec, à leur tête, l'Algérie.
L'ONU devrait ainsi reprendre rapidement son bâton de pèlerin mais il faut craindre que les échecs d'hier ne soient les échecs de demain, puisque les manoeuvres et les divisions qui minent le Conseil de sécurité, face auquel le secrétaire général demeure impuissant, existent toujours et sont tributaires des calculs et des visées de certains pays membres à l'égard de la Libye, pays pétrolier important et place stratégique dans le bassin méditerranéen ainsi que sur le continent africain. Pour qu'une solution politique soit possible, la condition première serait que les Libyens eux-mêmes y croient et s'y consacrent. La seconde condition, qui découle de la première, est que les pays voisins que sont l'Algérie et l'Egypte agissent, d'un commun accord, en faveur de la solution politique inclusive car, en définitive, il y va de leur stabilité, au plan sécuritaire comme au plan stratégique. Aussi, Alger et le Caire sont tenus, plus que jamais, de privilégier ce qui les impacte au plus haut point, tant les agissements de diverses parties, pourtant fort éloignées à la fois de la Libye et du peuple libyen, menacent, clairement, leur intérêt commun qui est, par ailleurs, souligné dans les recommandations de l'Union africaine, elle aussi soucieuse de remettre Tripoli à sa juste place.

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