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Pompeo, Netanyahu et Ben Salmane

Un dernier coup de poignard pour les Palestiniens

La visite secrète du Premier ministre israélien en Arabie saoudite où il aurait rencontré le prince héritier Mohamed ben Salmane, grâce aux bons offices du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo qui compte mettre à profit les deux mois restant pour parachever le travail mis en branle depuis 2016, ne constituera pas une surprise. Au contraire, c'est la touche finale à l'oeuvre que Trump et son clan entendent laisser au Moyen-Orient, avec la certitude que le président Joe Biden aura beaucoup de mal à défaire ce qui a été minutieusement entrepris. Dès janvier 2017, le milliardaire américain, flanqué de son équipe, au sein de laquelle sa fille Ivanka et le mari de cette dernière, Jared Kushner, s'affichaient comme les principaux conseillers pour les questions du Proche-Orient, a entrepris de déchirer l'accord sur le nucléaire iranien, avant de s'attaquer, brutalement, aux ambitions palestiniennes, conformément aux exigences de Benjamin Netanyahu. Kushner étant un ami très proche de la famille Netanyahu, les Palestiniens n'avaient aucun doute sur la suite des évènements et la politique de Trump leur a donné raison.
Derrière Kushner et son travail de sape des accords israélo-palestiniens, il y a l'ardent sioniste Sheldon Adelson qui a consacré plusieurs dizaines de millions de dollars à la campagne du candidat Trump. Il aura doublé la mise, quatre ans plus tard, espérant, en 2020, une issue identique. Le rêve d'Adelson, outre l'implantation continue de nouvelles colonies juives dans les territoires palestiniens, était de faire transférer l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à El Qods, au mépris des résolutions de l'ONU. Quant à David Friedman, il était également un artisan zélé des colonies illégales. Fils d'un rabbin ultra orthodoxe, il a apporté, chaque année, deux millions de dollars, sous forme de dons, déductibles des impôts, au profit de l'expansionnisme israélien en terre palestinienne, des dons qui tombaient dans l'escarcelle de l'American Friends of Beit El Institutions, une fondation appartenant à la famille Kushner. Friedman sera, dès 2017, nommé ambassadeur des Etats-Unis en Israël où il a poursuivi son travail méthodique.
Jason Greenblatt, lui, était la cheville ouvrière de la Trump organisation, depuis 1997. En 2016, il a délaissé sa mission de gestionnaire des avoirs Trump pour un rôle de négociateur international, devenant ainsi l'un des architectes du «plan du siècle» que les Palestiniens ont justement qualifié d' «arnaque du siècle». Greenblatt avait constamment justifié l'expansion des colonies juives sous prétexte qu'elles ne sont pas «un obstacle à la paix». Encadrant un Trump qui déversait sa bile sur les élues démocrates d'origine somalienne et autres, les artisans du plan Trump, à la sauce Netanyahu, ont gravement hypothéqué les paramètres d'une véritable paix au Moyen-Orient. Pire, même défaits avec leur porte-étendard milliardaire, ils s'emploient à poursuivre, sans relâche, les objectifs d'une normalisation de la dernière heure, d'où la rencontre secrète supposée entre Benjamin Netanyahu et Mohamed ben Salmane, dans la ville futuriste de Neom, à quelques centaines de km de La Mecque. Un nouveau coup de poignard dans le dos du peuple palestinien serait, ainsi, annoncé.

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