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Les 194 pays soutiennent l’OMS

Un grand pas pour l’humanité

Les 194 Etats membres de l'OMS réunis à distance lundi et hier pour tenter de coordonner la réponse à la pandémie, un rendez-vous sous la menace d'une confrontation directe entre Washington et Pékin, sont donc parvenus à transcender le différend dont on craignait qu'il ne puisse torpiller les débats. Chaque année, des ministres et de hauts fonctionnaires des pays membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunissent à Genève, pendant une semaine, dans le cadre de l'Assemblée mondiale de la santé (AMS), organe décisionnel de l'agence onusienne. Mais en ces temps de pandémie du nouveau coronavirus, la rencontre a été purement virtuelle et n'aura duré qu'un jour et demi, tandis que le président américain Donald Trump et son secrétaire d'Etat Mike Pompeo multipliaient les attaques à la fois contre l'OMS et contre la Chine, accusée d'avoir caché la gravité de l'épidémie. Faute de pouvoir aller au fond du débat, les participants ont bénéficié du travail accompli par l'Union européenne, en fait la France, l'Allemagne et la Finlande, qui ont rédigé une résolution finalement adoptée par consensus malgré l'escalade verbale entre les deux puissances économiques majeures que sont les Etats-Unis et la Chine, sous prétexte de coronavirus.
«La négociation de la résolution a été ardue, extrêmement disputée», avait d'ailleurs révélé l'ambassadrice suisse Nora Kronig, directrice de la division Affaires internationales de l'Office fédéral de la santé publique. «Un des défis est qu'il est presque impossible de négocier de manière virtuelle. Cela complique la construction du consensus en petits groupes», a-t-elle expliqué. Après plusieurs jours de consultations, les diplomates ont toutefois fini par s'entendre autour d'un texte demandant «l'accès universel, rapide et équitable de tous les produits (...) nécessaires à la riposte contre la pandémie».
C'est le message fort que n'ont cessé de clamer la Russie et la Chine mais aussi la France, l'Allemagne ou le Royaume-Uni pendant que des voix s'élevaient pour justifier l'injustifiable, en proclamant l'intention de certaines capitales de monopoliser les succès de la recherche avec la découverte d'un remède sinon d'un vaccin. L'adoption du document européen par l'ensemble des pays membres, unanimes dans leur vote, marque un pas important dans la gestion des affaires du monde, surtout que cela intervient dans un contexte de pressions et de menaces de la part d'une administration Trump, plus préoccupée par les enjeux de l'élection de novembre prochain que par les dizaines de milliers de morts dont sont endeuillés les Etats-Unis. L'échec annoncé n'aura donc pas eu lieu et il faut s'en féliciter, car il signifie une avancée majeure dans la prise en charge du Covid-19 au bénéfice de l'humanité tout entière, sans aucune exclusion ni autres calculs mercantiles.

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