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Alors que le pays sombre dans une crise profonde

Un imam qui veut rassembler les maliens

L'influent imam Mahmoud Dicko a appelé avant-hier, à l'occasion de la fête de l'Aïd el Adha, le peuple malien à «chasser les démons de la division et de la discorde» pour la paix et la stabilité au Mali, rapportent les médias maliens».

C'est un devoir citoyen et un devoir religieux pour tout un chacun. C'est un voeu ardent que je formule. Je pense que, Inch' Allah (si Dieu le veut, ndlr), le peuple malien saura avoir les ressources nécessaires pour chasser les démons de la division, de la discorde, dans notre pays et que les coeurs se retrouvent pour qu'on ait un Mali stable dans la paix et dans la quiétude», a déclaré à la presse l'imam Dicko, figure morale de l'opposition au Mali.Selon les médias maliens, lors d'un tête-à-tête mardi avec le Premier ministre malien Boubou Cissé, l'imam Dicko a rejeté la main tendue du Premier ministre du gouvernement malien, Boubou Cissé, qui lui demandait de «jouer de son influence pour que l'opposition le rejoigne dans un gouvernement d'union nationale», l'une des recommandations essentielles de l'Organisation ouest-africaine Cédéao. Lors d'une conférence de presse la veille, du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP), Mahmoud Dicko a au contraire dit au Premier ministre Boubou Cissé de «démissionner s'il veut qu'une solution soit trouvée» à la crise actuelle au Mali, selon les médias. Le Mouvement du 5 juin, du nom de la date à laquelle les manifestations ont commencé, estime que le gouvernement n'a pas été en mesure de régler les «problèmes économiques», de mettre fin à la «corruption» et de parer aux «attaques terroristes» visant notamment la population. L'opposition, regroupée au sein de la coalition M5-RFP (Mouvement du 5-Juin-Rassemblement des forces patriotiques réclame le départ du président Ibrahim Boubacar Keita, élu en 2013 et réélu en 2018, une exigence rejetée par la Cédéao, argumentant sa position par les «besoins de stabilité et les risques du départ d'un président démocratiquement élu» et par le fait qu'elle ne soit «pas mandatée pour demander la démission du président».Les dernières missions de la Cédéao dans le pays ont recommandé entre autres la formation «de toute urgence» d'un gouvernement d'union nationale associant des représentants de la coalition majoritaire, de l'opposition et des membres de la société civile, ainsi que la nomination d'une nouvelle Cour constitutionnelle chargée d'examiner en priorité le litige électoral autour des résultats des législatives.
Par ailleurs, le Conseil supérieur de la magistrature au Mali a désigné trois nouveaux juges pour siéger à la Cour constitutionnelle et fait des propositions pour la nomination des six autres, a indiqué le gouvernement. L'un des déclencheurs de la crise actuelle a été l'invalidation fin avril par la Cour constitutionnelle d'une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Ibrahim Boubacar Keïta. Depuis cette décision, une coalition d'opposants, de chefs religieux et de membres de la société civile réclame le départ du président Keïta, au pouvoir depuis 2013. Pour tenter de dissiper les tensions, le chef de l'Etat a annoncé une «dissolution de fait» de la Cour constitutionnelle. Inquiets des risques de chaos au Mali, les dirigeants de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a adopté lundi dernier un plan de sortie de crise prévoyant notamment une «recomposition rapide» de la Cour constitutionnelle, afin que les nouveaux hauts magistrats règlent ce contentieux électoral.Trois de ses membres sont en principe désignés par le chef de l'Etat, trois par l'Assemblée nationale et trois par le Conseil de la magistrature.Lors d'une réunion jeudi avec le président Keïta, «les membres du Conseil supérieur se sont mis d'accord sur trois noms, qui seront donc nommés au titre du Conseil supérieur de la magistrature», a expliqué dans une vidéo diffusée
vendredi dernier, le ministre de la Justice, Kassoum Tapo. Le Conseil a aussi proposé que l'Assemblée nationale renonce à désigner trois membres mais qu'elle choisisse plutôt «parmi une liste de six à sept personnes proposées par la société civile», selon le ministre. Puisque le président a «accepté de renoncer à ses prérogatives constitutionnelles» de nommer trois membres, «il n'y a pas de raison que l'on ne demande pas la même chose à l'Assemblée nationale», a estimé Kassoum Tapo, en qualifiant cette solution de «très intelligente». La recomposition de la Cour constitutionnelle, qui a le dernier mot sur les questions électorales, n'est qu'une étape dans le plan de sortie de crise.

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